Chemsex, NPS et réduction des risques et des dommages : résultats préliminaires d’une étude pilote - 22/04/17
Résumé |
Objectif |
Présenter les résultats préliminaires de la validation d’un programme de réduction des risques et des dommages (RDR-D) dédié aux chemsexeurs (usagers de substances psychoactives [SPA] en contexte sexuel) et aux slameurs (injecteurs de psychostimulants dans ce même contexte), basé sur l’analyse des produits.
Méthodes |
Ce programme de RDR-D est décomposé en 3 étapes : (1) une phase de collecte des échantillons de SPA et d’évaluation de la pratique du chemsex à l’aide d’un questionnaire anonyme [1 ], (2) une analyse toxicologique qualitative et quantitative par LC-HRMS et NMR de ces échantillons [3 , 2 ], (3) une communication des résultats au cours de « focus groups » (technique d’entretien de « groupe d’expression et d’entretien dirigé », qui permet de renseigner sur un sujet ciblé) suivie d’une évaluation de l’impact des résultats sur les usagers ; à la fois sur leurs connaissances des produits et sur la place de l’analyse toxicologique comme outil de RDR-D.
Résultats |
De janvier à septembre 2016, 17 questionnaires d’évaluation de la pratique du chemsex et 31 échantillons ont été collectés. Les principales motivations d’usage de SPA en contexte sexuel étaient : désinhibition/augmentation du plaisir (14 mentions) et prolongation du plaisir (11 mentions). Les échantillons collectés étaient présentés comme : cathinones (alpha-PVP, 4F-PVP, PVP-8, 3-MMC, 2-MMC, 4-MEC, méthylone, MDPV), 2-FMA, méthamphétamine, 3,4-CTMP, 3-FPM et cocaïne. Les résultats analytiques ont montré une adéquation à 90 % entre la substance annoncée et la molécule identifiée et une variabilité de pureté de 87 % pour la 4-MEC. Le focus group a révélé un niveau de connaissances sur la RDR-D évalué à 9,4 sur une échelle de 12 avec impact positif en fin de session sur l’opinion de l’analyse de produits (+ 1 point) et sur leurs connaissances des produits (+ 0,6 points).
Conclusion |
Cette étude se poursuit actuellement et les résultats définitifs devraient permettre la mise en place en routine d’une démarche évaluée et validée de RDR-D chez cette population spécifique d’usagers de SPA.
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Vol 29 - N° 2S
P. S52 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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