Les médecins généralistes d’Île-de-France se méfient-ils des anticoagulants oraux directs ? - 28/04/17
pages | 8 |
Iconographies | 4 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Évaluer les prescriptions et connaissances des médecins généralistes (MG) d’Île-de-France (IDF) quant à la prescription des anticoagulants oraux directs (AOD).
Matériel et méthode |
Envoi d’un questionnaire à 189 MG d’IDF et recueil de 100 réponses. Le questionnaire comportait un bref recueil des données socio-démographiques, un tableau comparatif des principales caractéristiques des anticoagulants oraux (AVK vs AOD), ainsi que 2 mises en situation clinique sur la prescription des AOD (renouvellement et primo-prescription d’un anticoagulant).
Résultats |
La majorité des MG interrogés avaient plus de 50ans (65 %). Les MG sont en accord avec les données de la littérature concernant les caractéristiques suivantes : la qualité de vie des patients (72 % la pensent meilleure) ; l’observance (55 % la suggèrent améliorée) ; et les règles de prescription des AOD (88 % connaissent les dosages fixes ; 81 % savent que le monitoring biologique n’existe pas, 38 % maîtrisent les potentielles interactions) ; et en désaccord sur les points suivants : les principaux risques hémorragiques dont les sites principaux sont digestifs et cérébraux : 44 % pensent qu’ils sont minorés pour les hémorragies digestives et concernant les hémorragies cérébrales, 26 % pensent que le risque est moindre, tandis que 40 % n’ont pas d’avis ; le coût (20 % pensent qu’il est moindre). Par rapport aux modalités de prescription, 90 % des MG renouvellent un traitement par AOD déjà prescrit pour une fibrillation auriculaire non valvulaire, quand 76 % préfèrent le schéma HBPM-AVK en primo-prescription dans le cadre d’une thrombose veineuse profonde.
Conclusion |
Sans se méfier à proprement parler des AOD, les MG interrogés dans cette étude, tout en reconnaissant l’intérêt de ces médicaments sur la qualité de vie de leurs patients, restent beaucoup trop hésitants à les prescrire en première intention indéniablement par manque d’expérience et méconnaissance de leur moindre risque hémorragique. Il faudra donc dans un futur très proche renforcer la formation et les compléments d’information et de formation par la formation médicale continue et par des ateliers dédiés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
Determine how familiar general practitioners (GPs) working in Paris and surrounding areas are with prescriptions for direct oral anticoagulants (DOACs).
Material and method |
A questionnaire sent to 189 GP working in Paris and surrounding areas yielded 100 responses. Data collected included a brief summary of sociodemographic items, comparative knowledge about DOACs and vitamin K antagonists (VKAs), and responses to two clinical situations for DOAC prescriptions (renewal of a first prescription).
Results |
The majority (65%) of the responding GPs were over 50. The GPs were knowledgeable about data in the literature concerning the following items: patient quality of life (72% considered it improved); adherence (55% suggested it was improved); rules for DOAC prescription (88% knew the set doses; 81% knew biological monitoring does not exist; 38% were aware of potential interactions). They were not knowledgeable about the following points: main sites for bleeding risks are the gut and the brain; 44% thought risk was lowered for gastrointestinal bleeding and concerning brain hemorrhages 26% thought there was a lesser risk while 40% had no opinion; cost (20% thought it was lower). For prescription modalities, 90% of the GPs renewed the DOAC previously prescribed for non-valvular atrial fibrillation while 76% preferred a LMWH-VKA scheme for the first prescription for deep vein thrombosis.
Conclusion |
Without being reticent about DOACs, the GPs questioned in this study recognized the usefulness of these medications for their patients’ quality of life but were hesitant to use DOACs as the first intention anticoagulant, undeniably due to lack of experience and knowledge about the lower risk of bleeding. Initial training and continuing education should be strengthened on this point with dedicated workshops.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticoagulation, Antivitamines K, Anticoagulants oraux directs, Médecins généralistes
Keywords : Anticoagulation, Vitamin K antagonists, Direct oral anticoagulants, General practitioners
Plan
☆ | Communication orale présentée lors du 51e congrès du Collège français de pathologie vasculaire, mars 2017, Paris. |
Vol 42 - N° 3
P. 133-140 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?