Valeur de la TEP au FDG et de l’IRM cardiaque pour le diagnostic et le suivi thérapeutique de la sarcoïdose cardiaque - 11/05/17
Résumé |
Introduction |
Il n’y a actuellement pas de recommandation consensuelle sur l’utilisation de la TEP au FDG au cours de l’exploration des atteintes cardiaques de la sarcoïdose. Du fait des difficultés logistiques des régimes sans glucides et du risque de faux positifs en TEP, nous avons ré-évalué les résultats de la TEP en comparaison avec ceux de l’IRM cardiaque au cours du diagnostic et du suivi thérapeutique de patients atteints de sarcoïdose.
Matériels et méthodes |
Nous avons conduit une étude rétrospective monocentrique incluant 80 patients atteints de sarcoïdose prouvée histologiquement et présentant une suspicion d’atteinte cardiaque. La TEP et l’IRM étaient réalisées chez tous les patients dans un délai de moins de 2 mois d’intervalle. La TEP était réalisée après un régime pauvre en glucides et riche en lipides, la veille et le matin de l’examen, suivi d’un jeûne de 4heures. L’IRM était considérée comme positive s’il y avait un rehaussement tardif, non localisé en sous-endocardique, linéaire ou nodulaire. La TEP était considérée comme positive s’il y avait un hypermétabolisme focal ou multifocal et comme faux positif si la fixation était circonférentielle basale, diffuse±sur la paroi latérale, ou sur les piliers de la valve mitrale. Le suivi sous traitement était disponible chez 63 % (50/80) des patients, classés en répondeurs ou non sur le plan clinique et sur l’imagerie.
Résultats |
Parmi les patients, 42,5 % (34/80) avaient une IRM positive et 14 % une TEP positive (n=11/80). Quatre-vingt-deux pour cent (n=9/11) des patients avec une TEP positive avaient aussi une IRM positive, avec une bonne concordance spatiale des lésions myocardiques (kappa=0,79 ; IC 95 % (0,65–0,94)). Vingt-sept pour cent des patients (n=22/80) présentaient un aspect de fixation résiduelle myocardique, sans différence significative de SUVmax avec les fixations pathologiques (p=0,92). Chez les patients avec une TEP initiale positive, il y avait une tendance à une meilleure réponse clinique en comparaison avec ceux ayant une TEP initiale négative (80 % n=8/10 vs 47 % n=19/40, p=0,07), ce qui n’était pas le cas avec les résultats de l’IRM initiale (p=0,48).
Conclusion |
Une analyse visuelle en TEP permet d’identifier des lésions inflammatoires cardiaques de sarcoïdose, avec une bonne concordance spatiale des anomalies en IRM. Le risque de faux positifs en TEP semble positionner celle-ci en seconde intention en cas d’IRM positive. La TEP au FDG apparaît aussi comme un examen sensible pour l’évaluation sous traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sarcoïdose, 18F-FDG, IRM
Plan
Vol 41 - N° 3
P. 147 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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