Évaluer le drainage rénal dans les uropathies malformatives de l’enfant en comparant les résultats du calcul de l’activité résiduelle normalisée post-mictionnelle (NORApm) au paramètre quantitatif classique : temps de demi-vidange (T1/2).

Étude prospective portant sur l’exploration de 50 enfants (41 garçons, 9 filles, médiane d’âge : 4 ans), suivis pour uropathies malformatives (anomalie de la jonction pyélo-urétérale et mégauretère). On a exploré un total de 58 unités rénales pathologiques sur lesquelles on a évalué la qualité du drainage en réalisant une scintigraphie rénale dynamique à l’EC-Tc99m avec épreuve d’hyperdiurèse au furosémide injecté à la 10^e minute. Seuls les rénogrammes isotopiques ayant un aspect en plateau ou rétentionnel (T1/2>20min) ou équivoque (T1/2 : 10–20min) ont été retenus. L’examen a été complété par une acquisition statique (post-mictionnelle post-verticalisation) faite 50 à 60minutes post-injection du radiotraceur permettant le calcul de la NORApm.

Le calcul de la NORApm a permis d’exclure l’obstruction (bon drainage) chez 17 enfants soit 19 unités rénales (33 %), dont 6 unités rénales avaient montré un mauvais drainage (T1/2>20min) et 13 un drainage partiel (T1/2 : 10–20min). Le calcul de la NORApm a permis de reclasser le drainage rénal chez 33 enfants soit 39 unités rénales (67 %), dont 26 unités rénales avaient un mauvais drainage et 13 un drainage partiel estimé avec le T1/2.

L’activité résiduelle normalisée post-mictionnelle est un paramètre quantitatif simple et robuste plus fiable que le temps de demi-vidange pour l’évaluation de la qualité du drainage rénal.