Développement d’une méthode de correction d’images planaires à visée dosimétrique dans le cadre du traitement du mélanome métastatique à l’[131I]ICF01012 - 11/05/17
Résumé |
Introduction |
Depuis le décret du 24 mars 2003, tout acte à visée thérapeutique doit faire l’objet d’une étude dosimétrique. La fiabilité du calcul de la dose absorbée en radiothérapie interne est corrélée à la quantification de l’activité de l’isotope utilisé. Lorsque le suivi dosimétrique est réalisé par image planaire, cette dernière doit être corrigée des biais qu’introduit l’utilisation d’un tel examen, à savoir des effets de diffusion, d’atténuation, d’auto-atténuation, de superposition et de bruit de fond. Cependant, l’utilisation d’131I, de par son pic d’émission gamma de haute énergie, implique de prendre en compte la réponse impulsionnelle du système (PSF) responsable d’importants biais quantitatifs. Ce travail a permis de développer une méthode de correction de cette PSF et d’évaluer son impact sur la quantification dans le cadre d’une évaluation dosimétrique lors du traitement du mélanome métastatique à l’[131I]ICF01012.
Matériels et méthodes |
La correction de la PSF a été implémentée sous ImageJ à l’aide de deux méthodes, une analytique via l’utilisation du filtre de Wiener, l’autre itérative via l’algorithme de Richardson-Lucy. La justesse de ces corrections a été évaluée à partir d’images scintigraphiques 2D et scanner acquises sur la caméra SymbiaT (Siemens) corrigées au préalable de tous les biais quantitatifs. Pour ce faire, une solution radioactive de 4,39MBq/mL d’131I a été injectée aux 6 sphères du fantôme NEMA. La quantification de l’activité a été réalisée sur les deux plus grandes sphères, soit celles de 28 et 37mm de diamètre et sur la totalité du fantôme. Les activités calculées par les deux méthodes ont été comparées aux activités théoriques et mis en regard de celles obtenues sans correction de PSF.
Résultats |
La correction de PSF sur les images planaires permet de réduire les écarts relatifs observés entre activités calculées et théoriques. Ces écarts passent, respectivement, de −14,0 % à −7,0 % et de −25,0 % à −16,2 % pour les sphères de 28 et 37mm. Les résultats obtenus avec et sans correction de PSF sont équivalents en ce qui concerne l’activité totale. La méthode de Richardson–Lucy est la plus adaptée pour une utilisation clinique du fait de sa rapidité d’exécution par rapport au filtre de Wiener.
Conclusion |
Ce travail a permis de développer un outil de correction de la PSF pour l’131I permettant de réduire l’impact de l’effet de volume partiel et ainsi d’améliorer la quantification des images planaires à visée dosimétrique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Imagerie, Quantification, 131I, Dosimétrie, Mélanome
Plan
Vol 41 - N° 3
P. 183 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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