Place de scintigraphie au 99mTc-DMSA dans la prise en charge des pyélonéphrites aiguës - 11/05/17
Résumé |
L’infection urinaire est l’une des plus fréquentes chez l’enfant. La scintigraphie au DMSA-Tc est nécessaire dans certains cas pour apprécier le degré de l’atteinte rénale.
Objectifs |
Asseoir le rôle de la scintigraphie au 99mTc-DMSA comme outil diagnostique discriminant entre infection haute et basse et définir sa place dans la prise en charge des pyélonéphrites aiguës.
Patients et méthodes |
Cent quatre-vingt-douze enfants âgés de 1 mois à 16 ans ayant fait un ou plusieurs épisodes d’infection urinaire, chez qui le diagnostic de pyélonéphrite aiguë a été suspecté (T° ≥ 38°C, ECBU :>100 000 colonies/mL) nous furent adressés pour scintigraphie rénale statique au 99mTc-DMSA. Tous les enfants avaient une échographie abdomino-pelvienne et ceux présentant une uropathie obstructive ont été exclus de l’étude. Deux examens ont été réalisés, le premier dans les 10jours qui ont suivi l’épisode infectieux, le second 6 mois plus tard. Pour une meilleure reproductibilité, les mêmes conditions ont été respectées (préparation, activité injectée, délai d’acquisition…). Les résultats de la scintigraphie ont été comparés aux données biologiques, échographiques et de l’UCR.
Résultats et discussion |
Dans notre série, les filles représentaient 57 % et cette disparité augmente avec l’âge (78 % à partir de 2 ans). Les germes en cause sont dominés par E. coli (95 %). La première scintigraphie au 99mTc-DMSA avait montré des remaniements parenchymateux chez 102 patients, soit 53 % des cas. Parmi ces derniers, seuls 45 ont gardé des cicatrices rénales sur la scintigraphie rénale d’évaluation à 6 mois. La CUM a retrouvé un RVU chez 21 enfants avec cicatrice rénale à 6 mois (47 %) contre 11 parmi les enfants avec scintigraphie sans cicatrices à 6 mois (19 %). L’analyse statistique fait ressortir le RVU comme seul facteur prédictif de cicatrices rénales (p=0,004). Ni l’âge, ni la valeur de la T°, ni les paramètres inflammatoires ne semblent prédire la persistance de lésions corticales (p>0,05).
Conclusion |
La scintigraphie rénale 99mTc-DMSA apporte la preuve de l’atteinte rénale à la phase aiguë d’une infection urinaire et oriente la recherche d’un reflux vésico-urétéral, lequel est un facteur prédictif de cicatrices rénales. Elle a sa place en première ligne des investigations si la cause de l’infection urinaire n’a pas été établie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pédiatrie, Infection, Scintigraphie rénale
Plan
Vol 41 - N° 3
P. 194 - mai 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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