Introduction. La prise en charge des perforations cornéennes non traumatiques reste difficile. Nous avons mené une étude rétrospective afin d'en recenser les étiologies et de rapporter l'efficacité des différentes techniques chirurgicales.

Patients et Méthodes. Notre série comprend 27 patients (17 hommes-10 femmes) hospitalisés entre 1997 ou 2001 pour une perforation cornéenne non traumatique. L'âge moyen des patients est de 65,9 ans, leur suivi s'étend de 3 à 55 mois.

Résultats. L'étiologie de la perforation est un ulcère trophique dans 12 cas. Notre série comprend également 2 cas de syndrome sec majeur, 2 cas de rosacée oculaire, 2 brûlures chimiques, 5 ulcères inflammatoires périphériques, 3 abcès infectieux perforants, un dellen. En première intention nous avons utilisé la colle cyanoacrylate dans 6 cas, une greffe à chaud dans 9 cas, une greffe lamellaire périphérique dans 3 cas, une greffe amniotique en multicouches dans 6 cas, un recouvrement conjonctival dans 2 cas et un patient a du être eviscéré. Plusieurs interventions ont été nécessaires dans 13 cas (48 %). Au final, l'intégrité du globe a pu être maintenue dans 89 % des cas et 44 % des yeux ont récupéré une acuité visuelle chiffrable entre 1/20 et 4/10.

Discussion Les perforations cornéennes non traumatiques sont souvent de mauvais pronostic malgré une prise en charge rapide. La greffe amniotique en multicouches est un nouvel outil chirurgical très efficace lorsque la perforation est d'origine trophique.