But. Nous présentons 6 observations de patient présentant une atteinte neuro-ophtalmologique entrant dans le cadre d'une sarcoidose.

Matériel et Méthodes. Ces patients sont suivis conjointement par les services d'Ophtalmologie et de Pneumologie de l'Hôpital Avicenne. La prise en charge ophtalmologique comportait dans tous les cas un examen ophtalmologique complet à la recherche d'atteinte inflammatoire de l'oeil. Le bilan était complété par un champ visuel au Goldmann qui permettait de suivre l'évolution. La prise en charge pneumologique précisait l'évolutivité inflammatoire, la dissémination de la maladie, les traitements immunosuppresseurs. Le bilan neurologique comprenait dans tous les cas une IRM cérébrale.

Discussion. L'atteinte neuro-ophtalmologique témoigne de la sévérité de la maladie. Elle s'associe toujours à une atteinte multiviscérale. Le pronostic visuel est sévère, justifiant le recours à un traitement immunosuppresseur important. La corticothérapie est efficace à des doses de 1 mg/kg/j, mais le recours à d'autres immunosuppresseurs est justifié en cas de réponse insuffisante au traitement, en cas de contre indication à la corticothérapie et lorsqu'une épargne du traitement corticoide est nécessaire.

Conclusion. La localisation neuro-ophtalmologique de la sarcoidose témoigne de la sévérité de la maladie mettant en jeu le pronostic visuel et justifiant le recours à un traitement immunosuppresseur majeur.