Profil étiologique de la thrombose jugulaire dans un service de médecine interne - 22/05/17
Résumé |
Introduction |
La thrombose de la veine jugulaire est une maladie thromboembolique de localisation insolite très rare. L’objectif de notre étude était de rapporter les étiologies de cette thrombose dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
La thrombose de la veine jugulaire est une maladie thromboembolique de localisation insolite très rare. L’objectif de notre étude était de rapporter les étiologies de cette thrombose dans un service de médecine interne.
Résultats |
Notre série a compté 16 patients ; huit hommes et huit femmes (sex-ratio H/F à 1). L’âge moyen au moment du diagnostic de la thrombose était de 55,5 ans (extrêmes 30–77 ans). Le délai du diagnostic positif était de trois mois. Une tuméfaction douloureuse du cou était la circonstance de découverte dans 14 cas. Un œdème du visage a révélé la thrombose dans deux cas. L’échographie Doppler cervicale a permis de confirmer le diagnostic dans tous les cas. La thrombose concernait exclusivement la veine jugulaire interne dans 13 cas, la veine jugulaire externe dans un cas et les deux veines dans deux cas. La thrombose de la veine jugulaire interne était associée à une thrombose de la veine sous-clavière homolatérale dans sept cas et étendue à la veine cave supérieure dans un cas. Une patiente était enceinte au moment de la survenue de la thrombose. Une étiologie locale était rapportée dans quatre cas : post-cathétérisme jugulaire chez deux malades, post-biopsie ganglionnaire et post-traumatique chez un malade chacune. Une cause générale était objectivée dans neuf cas. Elle était maligne dans cinq cas (néoplasie du sein, de l’estomac, de la vessie, myélome multiple et mésothélium péritonéal). La maladie de Behçet était diagnostiquée chez deux malades. Un syndrome des antiphospholipides associé à un lupus érythémateux systémique et une résistance à la protéine C activée étaient rapportés chacun chez un malade. Une hyperhomocystéinémie à 31μmol/L était présente chez le patient atteint d’un mésothélium péritonéal. L’étiologie restait inconnue chez trois patients. Tous les patients étaient traités par anticoagulants à dose curative. Le traitement étiologique était initié chez tous les malades. L’évolution était favorable dans six cas (disparition de la thrombose), stable dans cinq cas. Un patient était décédé. Quatre patients étaient perdus de vue. Le suivi moyen était de 33 mois.
Discussion |
De part sa localisation insolite, les causes locales et les néoplasies sont les principales étiologies des thromboses jugulaires. Dans notre série, les causes générales notamment les néoplasies étaient plus fréquentes. Les causes locales classiquement rapportées dans la littérature telles que les infections manquent chez nos malades, ils sont probablement pris en charge dans les services spécialisés.
Conclusion |
Devant une thrombose de la veine jugulaire, il faut éliminer une néoplasie vu la fréquence de cette association et le pronostic vital mis en jeu.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 38 - N° S1
P. A116 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?