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Couverture vaccinale et facteurs influençant le comportement vaccinal des patients atteints de maladies auto-immunes et des professionnels de santé dans un service de médecine interne - 22/05/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.03.162 
S. Dufour , S. Rivière, R. Goulabchand, J. Broner, A. Konaté, P. Rullier, P. Guilpain, A. Le Quellec
 Service de médecine interne, maladies multi-organiques, hôpital Saint-Éloi, 80, avenue Augustin-Fliche, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les patients atteints de maladies auto-immunes et traités par immunosuppresseurs sont plus vulnérables aux infections notamment à pneumocoque et virus influenza. Malgré les recommandations, ces patients sont moins bien vaccinés contre ces deux agents pathogènes que d’autres populations ciblées par la vaccination. L’hésitation vaccinale est un concept émergeant d’importance croissante. Elle est déterminée par plusieurs facteurs définis par un groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination nommé SAGE (Strategic advisory group of expert on immunization) relevant de l’OMS [1]. Les professionnels de santé sont également concernés et leur attitude est primordiale dans l’adhésion à la vaccination. L’objectif de cette étude est de déterminer la couverture vaccinale, les raisons de non-vaccination et les facteurs du modèle SAGE qui ont le plus d’influence chez les patients (grippe et pneumocoque) et chez les soignants (grippe) d’un service de médecine interne.

Matériels et méthodes

Nous avons interrogé du 18 avril 2016 au 17 mai 2016, les patients atteints de maladies auto-immunes hospitalisés ou vus en consultation et tous les soignants (étudiants de 2e et 3e cycle, médecins seniors, infirmières, aides-soignants, agents hospitaliers, secrétaires) intervenant au moment de l’étude dans notre service de médecine interne. Le recueil des informations était réalisé à l’aide d’un questionnaire standardisé.

Résultats

Cent vingt-deux patients ont été inclus. Soixante-quatre (52,5 %) étaient sous corticothétapie et/ou immunosuppresseurs. La vaccination antigrippale était indiquée chez 89 patients (en raison de l’immunodépression iatrogène puis de l’âge) avec une couverture vaccinale de 43,9 %. La vaccination anti-pneumococcique était indiquée chez 75 patients (essentiellement en raison de l’immunodépression iatrogène) avec une couverture vaccinale de 34,3 %. Les principales raisons de non-vaccination antigrippale étaient la crainte des effets secondaires (29,8 %), l’absence de prescription (17,5 %) et pour le pneumocoque l’absence de prescription (73,7 %). Le facteur du modèle SAGE influençant le plus leur attitude face à la vaccination était l’avis des professionnels de santé (33,7 %). Concernant les soignants, 67 (75,3 %) ont répondu au questionnaire. La couverture vaccinale antigrippale était de 38,3 % pour l’ensemble des soignants et de 17,9 % parmi les infirmiers et aides-soignants. Les principales raisons de non-vaccination étaient la crainte des effets secondaires (33,3 %) et l’inefficacité du vaccin (31,4 %). Le facteur d’influence du modèle SAGE le plus souvent cité était comme pour les patients, l’avis de professionnels de santé (22,7 %).

Conclusion

La couverture vaccinale des patients et des professionnels de santé est insuffisante. L’avis des professionnels de santé est le principal facteur d’influence pour la vaccination des patients et des professionnels de santé eux-mêmes, laissant présager l’efficacité d’un plan d’intervention. Une information rassurante sur la vaccination antigrippale et une proposition systématique de la vaccination anti-pneumococcique sont les premières mesures susceptibles d’améliorer la couverture vaccinale.

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Plan


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Vol 38 - N° S1

P. A130-A131 - juin 2017 Retour au numéro
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  • La couverture vaccinale antigrippale en milieu hospitalier exposé : des différences de comportement entre médecins et paramédicaux
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