La tuberculose abdominale - 22/05/17
Résumé |
Introduction |
La tuberculose abdominale occupe la troisième place de la tuberculose extrapulmonaire. Le diagnostic repose souvent sur les données clinico-radiologique. Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques épidémio-clinique, diagnostique et thérapeutique de la tuberculose abdominale.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective effectuée aux services de maladies infectieuses et de gastrologie du CHU Fattouma Bourguiba Monastir Tunisie sur une période allant du 1er janvier 2000 au 31 juillet 2016. Cette étude avait inclus tous les cas de tuberculose abdominale. Les données épidémio-cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives étaient recueillies. La confirmation du diagnostic était grâce à une preuve bactériologique et/ou anatomopathologique.
Résultats |
Il s’agissait de 47 patients d’âge moyen 41,7 (14 à 80 ans) avec une prédominance féminine (63,8 %). Les patients étaient suivis au service de gastrologie dans 27 cas (57,4 %). Un antécédent de tuberculose était noté dans 5 cas (10,6 %) et la consommation de lait cru dans 12 cas (25,5 %). Majoritairement, il s’agissait d’une tuberculose péritonéale isolée dans 30 cas (63 %) et hépatique dans 4 cas (8,5 %). Dans 36 cas, l’atteinte abdominale était isolée, la tuberculose était multifocale dans 11 cas et 4 patients présentaient une atteinte abdominale associée à des adénopathies intra-abdominales. Les signes généraux les plus fréquents étaient : une altération de l’état générale dans 26 cas (55,3 %) et une douleur abdominale dans 25 cas (53,1 %). À l’examen, on avait fréquemment noté une ascite dans 20 cas (42,6 %) et des adénopathies dans 6 cas (12,8 %). L’IDR à la tuberculine était positive dans 23 cas (48,9 %). Un SIB était noté chez 15 patients (31,9 %). L’échographie abdominale avait décelé une ascite dans 22 cas, des adénopathies dans 8 cas (17 %), une hépatomégalie dans 7 cas (14,9 %) et un épaississement des anses intestinales dans 4 cas (8,5 %). La TDM thoraco-abdominale avait montré des éléments d’orientation dans 36 cas (76,5 %). La ponction d’ascite était pratiquée chez 22 patients. Elle était à prédominance de polynucléaires neutrophiles dans 21 cas (44,68 %). La cœlioscopie diagnostique était effectuée dans 29 cas (61,7 %). Le diagnostic de tuberculose était retenu sur des arguments anatomo-pathologiques dans 46 cas (97,87 %). La recherche de BK était négative dans tous les cas. Le traitement était basé sur les anti-tuberculeux dans tous les cas. La streptomycine était utilisée dans 8 cas (17 %). La durée moyenne du traitement était de10 mois (1 à 48 mois). L’évolution était favorable dans 36 cas (76,5 %). Un cas de décès et 10 cas étaient perdus de vue.
Conclusion |
La tuberculose abdominale pose un problème diagnostic du fait du polymorphisme clinique. Malgré le progrès des techniques d’imagerie et de la recherche bactériologique et l’apport de la cœlioscopie, le diagnostic de tuberculose abdominale demeure difficile.
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Vol 38 - N° S1
P. A135-A136 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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