Carcinome hépatocellulaire sur foie non cirrhotique - 22/05/17
Résumé |
Introduction |
Bien que la cirrhose représente le facteur de risque majeur pour le développement du carcinome hépatocellulaire, cette tumeur peut rarement affecter des patients ayant un foie histologiquement normal ou atteint d’une hépatopathie chronique non cirrhotique.
Patients et méthodes |
Entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2015, nous avons inclus dans notre étude les patients atteints d’un CHC développé sur un foie histologiquement « sain » ou atteint d’une hépatopathie chronique dont les lésions histologiques de fibrose étaient minimes ou modérées (≤F2 selon le score de METAVIR). À travers notre étude et une revue de la littérature, nous discutons les particularités épidémio-cliniques et évolutives de cette entité rare.
Résultats |
Au cours de la période d’étude, 5 cas de CHC répondaient à nos critères d’inclusion. Ils étaient répartis en :– 2 cas de CHC sur foie « sain » dont un de type fibrolamellaire ;– 3 cas de CHC sur hépatopathie chronique non cirrhotique.
Nos patients étaient répartis en 4 hommes et une femme avec un âge moyen de 50,8 ans (30–65). La patiente atteinte d’un carcinome fibrolamellaire était âgée de 30 ans. Pour les autres cas, l’âge médian était de 56 ans. Les circonstances de découverte de la maladie étaient dominées par l’amaigrissement, suivi par les douleurs de l’hypochondre droit. Parmi nos patients, 3 avaient une hépatomégalie sensible d’allure tumorale. Le bilan biologique a révélé une anémie normochrome normocytaire à 8,7g/dl d’hémoglobine chez un seul patient et un syndrome inflammatoire biologique chez 3 patients. Le dosage de l’alfa foetoproteine a était effectué chez quatre de nos malades. Il était élevé chez trois parmi eux. L’échographie abdominale a révélé une tumeur solitaire dans 2 cas (40 %) et une masse dominante avec des lésions satellites plus petites dans les 3 autres cas. Le diamètre moyen de la plus grande masse était de 92,4mm (52–160). La cinétique vasculaire de ces lésions était typique d’un CHC dans un seul cas. La tumeur était limitée au foie dans un cas. Une extension locorégionale était retrouvée dans deux cas, vasculaire dans un cas et métastatique à distance dans un autre cas. Trois patients étaient opérés sans complications postopératoires. L’évolution était émaillée par la survenue d’une récidive postopératoire dans tous les cas (délais de 6 mois, 1 an et 15 mois). Une chimiothérapie palliative par le sorafénib a été administrée chez des deux patients. Deux patients étaient décédés rapidement (1 mois et 4 mois après le diagnostic). L’évolution était stationnaire pour les autres patients (suivis respectifs de 17 mois, 27 mois et 30 mois).
Conclusion |
Dans notre série, le CHC sur foie non cirrhotique est plus fréquent chez les sujets de sexe masculin. Il est souvent diagnostiqué à un stade avancé avec un risque élevé de récidive postopératoire.
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Vol 38 - N° S1
P. A214-A215 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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