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Intérêt de la biopsie cutanée en peu saine dans le diagnostic des amyloses étude prospective de 26 patients dans un centre de référence - 22/05/17

Doi : 10.1016/j.revmed.2017.03.053 
A. Lecadet 1, C. Bachmeyer 1, D. Buob 2, A. Cez 3, J.J. Boffa 3, L. Mesnard 4, K. Stankovic 1, G. Urbanski 5, G. Grateau 1, S. Georgin-Lavialle 1,
1 Médecine interne et centre national de référence des amyloses inflammatoires, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France 
2 Anatomie pathologique, hôpital Tenon, Paris, France 
3 Service de néphrologie et dialyse, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France 
4 Service de néphrologie, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France 
5 Médecine interne et maladies vasculaires, CHU d’Angers, Angers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Des travaux publiés en 1978 et en 1998 [2, 1] ont montré que les biopsies cutanées étaient rentables pour le diagnostic positif des amyloses y compris des biopsies en peau saine avec selon les séries de 55 à 97 % de positivité. Ces études concernaient essentiellement des formes d’amylose AL. La biopsie cutanée au punch est un examen simple, peu invasif, réalisable rapidement au lit du malade, peu coûteux et responsable de peu d’effets indésirables notamment peu de saignements.

L’objectif de cette étude était de tester la valeur diagnostique de la biopsie cutanée pour les amyloses dans une population comportant des amyloses AA et AL et voir si elle pourrait remplacer la biopsie d’un autre organe comme les glandes salivaires accessoires ou la biopsie rénale.

Patients et méthodes

Une étude prospective a été réalisée sur une année à l’hôpital Tenon, centre de référence des amyloses d’origine inflammatoire en médecine interne et en néphrologie. Tous les patients inclus étaient des adultes avec un diagnostic histologique d’amylose prouvé sur un organe. Ils avaient tous signé un consentement et avaient en parallèle une biopsie d’un autre organe (glandes salivaires ou rein ou tube digestif). La biopsie cutanée était faite en peau saine sur l’abdomen inférieur, après examen dermatologique par un dermatologue expert des amyloses. Un point de suture était réalisé après chaque biopsie.

Résultats

Vingt-six patients ont été identifiés (sex-ratio=1), L’âge médian à l’inclusion dans l’étude était de 68 ans (30–89). L’atteinte rénale était constante. Il s’agissait d’amyloses systémique (n=22) ou localisées (n=4) à la vessie, à la langue, au tube digestif et aux poumons. Parmi les patients avec amylose systémique, les variétés d’amylose étaient : AA (n=12) ; AL (n=9), non typée (n=5). Seules 4 biopsies cutanées étaient positives (présence d’amylose) dans 2 formes AL et 2 formes AA. Aucune amylose localisée n’avait de biopsie cutanée positive. À l’inverse, 13 biopsies des glandes salivaires étaient positives.

Conclusion

La rentabilité de la biopsie cutanée au punch en peau saine pour le diagnostic positif d’amylose était faible (15 %) par rapport à celle de la biopsie des glandes salivaires accessoires (50 %). Cet examen ne nous semble pas être utile au diagnostic positif, mais pourrait être utile lorsqu’il est positif pour le suivi sous traitement (par exemple biothérapie dans les amyloses AA ou chimiothérapie dans les amyloses AL). En France chez des praticiens non formés aux techniques plus spécialisées comme l’aspiration de graisse sous-cutanée abdominale, il convient de biopsier en premier les glandes salivaires accessoires et le cas échéant d’aller biopsier l’organe qui semble atteint (reins et tube digestif notamment).

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Vol 38 - N° S1

P. A70 - juin 2017 Retour au numéro
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