Une immunité performante serait-elle prédictive d’une artérite à cellules géantes ou d’une pseudo-polyarthrite rhizomélique ? - 22/05/17
Résumé |
Introduction |
Un système immunitaire performant pourrait jouer un rôle majeur dans la physiopathologie de l’artérite à cellules géantes et de la pseudo-polyarthrite rhizomélique (ACG/PPR). L’objectif de cette étude est de prouver qu’une immunité performante, ou « hyper-immunité », évaluée par un faible nombre d’antécédents infectieux, est prédictive de la survenue d’une ACG/PPR.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude cas-témoin incluant tous les patients avec une ACG/PPR diagnostiquée entre 1997 et 2012 dans les régions du Nordjylland et du Midtjylland au Danemark. Pour chaque cas, nous avons sélectionné 10 sujets témoins issus de la population générale et appariés sur le sexe, l’âge au diagnostic, le lieu de résidence ainsi que le nombre d’années vécues dans la région. Chaque infection traitée en hospitalisation ou délivrance d’un traitement anti-infectieux en pharmacie de ville avant le diagnostic d’ACG/PPR a été collecté à l’aide de bases de données nationales. Nous avons utilisé un modèle de régression logistique pour estimer les odds ratios (OR) ajustés sur l’existence d’un diabète, la prise de traitement immunosuppresseur ou d’autres facteurs confondants.
Résultats |
Nous avons inclus 7225 patients avec ACG/PPR et 72 250 témoins. Après ajustement sur les facteurs confondants, il existait une association entre un antécédent d’hospitalisation pour le traitement d’une infection ou de délivrance d’un traitement anti-infectieux en pharmacie de ville et la survenue d’une ACG/PPR (OR ajusté=1,13 ; IC95 % : 1,07–1,19 et 1,34 ; IC95 % : 1,23–1,47). Cette association prédominait pour les événements infectieux survenus l’année précédant le diagnostic d’ACG/PPR et n’était plus significative après exclusion des événements infectieux survenant au-delà.
Conclusion |
Nos résultats ne soutiennent pas l’existence d’une « hyper-immunité » chez les patients avec ACG/PPR. À l’inverse, l’ACG/PPR est précédée d’une discrète augmentation du risque d’infection, prédominant l’année précédant le diagnostic.
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Vol 38 - N° S1
P. A72 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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