But. Rechercher si la taille des trous maculaires mesurée par OCT est un facteur pronostique du taux de succès de la chirurgie.

Matériel et Méthode. Les dossiers de tous les patients opérés de trou maculaire dans le service durant l'année 2000 ont été rétrospectivement étudiés. Ont été exclus les patients ayant un suivi de moins de 3 mois ou n'ayant pas eu de tomographie en cohérence optique (OCT) en pré et postopératoire. Le diamètre des trous a été mesuré en OCT. Deux mesures ont été étudiées : le diamètre minimum de l'ouverture maculaire et le diamètre à la base du trou (correspondant respectivement à la taille du trou visible et à la taille du « décollement des bords », en biomicroscopie). Dans tous les cas, la chirurgie a consisté en une technique classique sans adjuvant. La fermeture du trou maculaire a été constatée cliniquement et confirmé par OCT.

Résultats. Au total 105 dossiers ont été retenus. Le taux de succès global a été de 86 %. Si le diamètre du trou à la base était de =1 000 mm, le taux d'échec était de 29 % versus 7 % si elle était < 1 000 mm (odds ratio = 5,8 p = 0,009). Si le diamètre d'ouverture minimum était > 500 mm, le taux d'échec était de 31 % versus 5 % si = 500 mm (odds ratio = 8,6 p = 0,002).

Commentaire et Conclusion. Cette étude démontre pour la première fois que la taille du trou maculaire est un facteur prédictif du taux de succès. Elle montre aussi que pour les trous maculaires dont l'ouverture est < 500 mm et dont la base a un diamètre inférieur à 1 000 mm, le taux de succès est élevé (# 95 %) sans aucun traitement adjuvant. Ainsi les procédures adjuvantes comme le pelage de la limitante interne devraient s'adresser surtout aux yeux à plus fort risque d'échec (dont la taille est grande) et leur efficacité serait éventuellement plus facilement démontrée dans ce sous-groupe