Situations de dépistage des infections sexuellement transmissibles en soins primaires - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
La réémergence des infections sexuellement transmissibles (IST) est une préoccupation majeure de santé publique. La réforme des Centres gratuits d’information de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) a pour but d’améliorer la prévention et le diagnostic des IST notamment ceux réalisés par les médecins généralistes.
Ce travail a pour but de faire un état des lieux des situations dans lesquelles les dépistages sont réalisés ou manqués en médecine générale dans notre région.
Matériels et méthodes |
Étude descriptive, prospective par recueil systématique des données lors de consultations observées par les internes de médecine générale en stage praticien de niveau 1 sur la région lors de la phase d’observation entre mai et décembre 2016. Les données sont soit rapportées oralement par le médecin Maître de stage universitaire (MSU), soit par le patient ou observées dans le dossier du patient. Observation de 3 patients sur deux demi-journées par MSU, pour tout patient âgé de 16 à 60 ans. Les MSU et les patients ne sont pas informés du sujet d’observation. Les patients peuvent choisir de ne pas participer à l’étude après information en salle d’attente. Les consultations sont décrites grâce à la classification internationale des soins primaires CISP2-E. Les situations qui auraient dû amener à un dépistage ont été définies lors d’une réunion collégiale entre médecins généralistes et infectiologues après évaluation des données de classification des consultations.
Résultats |
Au total, 84 internes ont recueilli 979 fiches d’observation de 193 médecins généralistes. L’âge moyen des patients est de 40 ans, le sex-ratio est 0,68 et 55,5 % des patients (n=544) vivent en couple. L’orientation sexuelle est précisée dans 19,7 % (n=193) des dossiers médicaux et l’antériorité d’au moins un test diagnostique IST dans 11,4 % (n=112). Sur les 979 observations, on note 38 dépistages d’IST réalisés (3,9 %) à la demande du patient et dans le cadre d’une grossesse chacun dans 18,5 % (n=7) des cas. Il s’agissait par ailleurs essentiellement de points d’appel clinique génito-urinaire, cutané ou tableau d’adénite. L’expertise des données classifiées de consultation met en évidence 44 occasions manquées (4,5 %) liées à des symptômes génitaux, cutanés, des asthénies, des prescriptions de contraception ou des grossesses.
Conclusion |
La sexualité des patients et l’éventuelle prise de risque sont mal connues des médecins traitants et débouchent sur peu de dépistage d’IST. Le renouvellement de contraception est peu lié à la réalisation d’un dépistage IST. Sur les données de consultation disponibles dans l’étude, on pourrait raisonnablement attendre deux fois plus de dépistage IST.
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Vol 47 - N° 4S
P. S111-S112 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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