Pseudo-endophtalmie révélatrice d'une luxation postérieure du cristallin. - 08/03/08
H Karib,
S Boutboul,
T Bourcier,
C Allouche,
S Scheer,
O Touzeau,
H Naacke,
B Ameline,
C Morel,
C Monin,
P Larricart,
V Borderie,
L (Paris) Laroche
Introduction. L'endophtalmie postopératoire est une des complications les plus redoutées de la chirurgie endoculaire et nécessite une prise en charge lourde et spécifique. Un des diagnostics différentiels est la luxation postérieure du cristallin après chirurgie intra-oculaire. Il arrive que ce problème soit méconnu par le patient et l'équipe qui va le prendre en charge. Nous rapportons deux cas de patients adressés en urgence pour endophtalmie et qui se sont avérés être des formes inflammatoires, avec hypopion, de luxation cristallinienne postérieure.
Observation. Deux cas d'endophtalmie avec hypopion et hyalite survenues, trois semaines après vitrectomie postérieure pour décollement de rétine dans un cas, et deux mois après une intervention de cataracte dans le second cas ont été reçus aux urgences du CHNO des Quinze-Vingts. Des prélèvements (ponction de chambre antérieure) réalisés en urgence ont été stériles dans un cas, avec présence de fibres cristalliniennes à l'examen direct, et positif à staphylocoque Capitis dans l'autre cas. L'échographie B a confirmé la présence d'une luxation postérieure du crislallin. L'extraction chirurgicale du noyau en vitrectomie par la pars plana associée à une corticothérapie a permis une résolution complète de l'inflammation intra-oculaire.
Commentaire et Conclusion. La luxation du cristallin dans le vitré après chirurgie oculaire est une complication grave qui peut être révélée, parfois même tardivement, par une forte inflammation oculaire pouvant simuler ou accompagner une endophtalmie. Tout « hypopion » en postopératoire doit être considéré comme une endophtalmie, mais, au moindre doute, une échographie B à la recherche de résidus cristalliniens doit être réalisée, d'autant plus qu'il existe une rupture capsulaire postérieure.
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Vol 25 - N° 5
P. 151 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.