Couverture vaccinale des personnes vivant avec le VIH : évaluation et promotion du carnet de vaccination électronique - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La prévention vaccinale chez les patients vivant avec le VIH (PVVIH) est l’une des priorités dans leur prise en charge sur le long terme. La couverture vaccinale des PVVIH, souvent insuffisante, a été évaluée lors d’une étude pilote incluant la promotion d’un carnet de vaccination électronique (CVE), disponible sur le site MesVaccins.net.
Matériels et méthodes |
Une étude descriptive transversale monocentrique a été conduite entre et mai et octobre 2015 auprès de 50 PVVIH suivies dans le centre d’étude. La couverture vaccinale pour le dTP, les hépatites A et B, le pneumocoque et la grippe saisonnière a été recueillie avec l’aide de plusieurs sources d’information : dossier médical, carnets et certificats de vaccination, sérologies. Une évaluation des connaissances des patients a également été menée, suivie d’une information portant sur les recommandations vaccinales chez les PVVIH et la promotion du CVE.
Résultats |
La couverture vaccinale globale, pour les 5 vaccins étudiés, était de 12 %, très insuffisante au regard des recommandations. Par vaccin, les prévalences de vaccination étaient de 50 % (n=25) pour le pneumocoque, 52 % (n=26) pour la grippe saisonnière, 68 % pour l’hépatite B (n=23 sur 34 patients non immunisés), 43 % pour l’hépatite A (n=13 sur 30 patients non immunisés) et 72 % (n=36) pour le dTP. L’exhaustivité des données était insuffisante, avec seulement 26 % (n=66) des doses administrées comportant la date d’administration, le lot et l’identité du professionnel de santé. Les principaux motifs de recueillis étaient l’oubli de proposition d’un vaccin (66 %, n=27) et le refus de la vaccination (28 %, n=11). Nous avons également mis en évidence une méconnaissance des recommandations vaccinales par les patients, avec seulement 10 % (n=5) d’entre eux capables de les citer correctement. Quarante-six CVE ont été créés, parmi lesquels 34 CVE partagés (74 %) entre le patient et l’équipe de soins hospitalière. La fonction « diagnostic » issu du système expert du CVE identifiait, en moyenne, 2 vaccins non à jour, dont 1 à effectuer dans l’immédiat.
Conclusion |
Le CVE apparaît comme un bon outil pour répondre aux défauts de traçabilité de l’information en constituant une source unique et exhaustive de l’historique vaccinal, partager l’information entre les professionnels de santé et sensibiliser le patient, en le rendant acteur de sa prévention. L’impact de son utilisation, idéalement intégrée aux logiciels de gestion du dossier patient et associée à la conduite d’un entretien dédié à la vaccination, devront être mesurés dans d’autres études. Cette démarche pourra également s’envisager auprès de patients âgés ou atteints d’autres pathologies chroniques.
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Vol 47 - N° 4S
P. S129 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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