Evènements indésirables (EI) de l’antibiothérapie probabiliste au cours des infections sur prothèse articulaire (IPA) : étude prospective en CRIOAc sur 5 ans - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Selon les recommandations actuelles, l’antibiothérapie probabiliste des IPA repose sur l’association de vancomycine avec de la pipéracilline-tazobactam (PT) ou une céphalosporine de 3e génération (C3G), cette dernière ayant toutefois un spectre plus étroit. La tolérance de ces combinaisons à fortes doses est mal connue.
Matériels et méthodes |
Les patients ayant bénéficié d’une antibiothérapie probabiliste postopératoire pour une IPA dans un CRIOAc ont été inclus dans une cohorte prospective (2011–2016). Les EI survenant au cours de cette phase de traitement probabiliste ont été décrits d’après les critères CTCAE (Common Terminology Criteria for Adverse Events), et les EI graves ont été déclarés à la pharmacovigilance. Les groupes de l’étude ont été comparés par le test exact de Fischer. Les facteurs de risque d’EI ont été recherchés par régression logistique univariée.
Résultats |
Trois cent quarante-trois antibiothérapies probabilistes ont été analysées. Les principaux agents anti-Gram positif utilisés étaient la vancomycine (n=234 ; 68,0 %), la téicoplanine (n=35 ; 10,2 %), une pénicilline M (n=32 ; 9,3 %) et la daptomycine (n=4 ; 1,2 %). Les principales associations utilisées étaient, selon les recommandations actuelles, vancomycine-PT (n=127 ; 36,9 %) et vancomycine-C3G (n=33 ; 9,6 %). Quarante-sept EI (13,7 %) ont été observés pendant ce traitement probabiliste, incluant 32 insuffisances rénales aiguës (IRA, 9,3 % des patients), 16 réactions immuno-allergiques (4,7 %) dont 5 DRESS syndrome, 3 neutropénies (0,9 %), 2 hépatites cytolytiques (0,6 %), 2 fièvres isolées (0,6 %) et 1 pancréatite aiguë sous tigécycline. Trente et un (24,4 %) EI ont été observés sous vancomycine-PT (soit 66,0 % de l’ensemble des EI), et 5 (15,2 %) sous vancomycine-C3G (p=0,351). De même, le taux d’IRA n’était pas statistiquement différent dans les deux groupes (n=24 [18,9 %] versus n=3 [9,1 %] ; p=0,295). Parmi l’ensemble des patients, l’association vancomycine-PT était cependant un facteur de risque d’EI (OR 4,057 ; p<0,001) et d’IRA (OR 6,087 ; p<0,001). À l’inverse, l’association vancomycine-C3G n’était pas associée à un sur-risque d’EI (OR 1,114 ; p=0,794).
Conclusion |
L’antibiothérapie probabiliste des IPA est liée à un fort risque d’EI. En particulier, l’association vancomycine-PT est responsable de la majorité des EI, et notamment d’IRA. Ces résultats confortent les données récemment publiées sur l’utilisation préférentielle de vancomycine-céfépime en probabiliste, moins toxique.
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Vol 47 - N° 4S
P. S14-S15 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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