Efficacité et tolérance à long terme du STR à base de TAF elvitegravir/cobicistat/emtricitabine/ténofovir alafénamide (E/C/F/TAF) chez des adultes naïfs de traitement - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Deux essais randomisés de Phase 3, contrôlés, en double aveugle, ont comparé ténofovir alafénamide (TAF) au ténofovir disoproxil fumarate (TDF), en association avec elvitégravir/cobicistat/emtricitabine (E/C/F). À la semaine 48, E/C/F/TAF était statistiquement non inférieur à E/C/F/TDF en termes de proportion de patients ayant un ARN-VIH-1<50 c/mL, avec une amélioration significative des critères de tolérance rénale et osseuse. Les résultats de la phase en aveugle jusqu’à la semaine 144 sont présentés ci après.
Matériels et méthodes |
Des patients naïfs de traitement ont reçu E/C/F/TAF (TAF) ou E/C/F/TDF (TDF) selon une randomisation 1:1. Le succès virologique à S144 (ARN-VIH-1<50 et<20 c/mL) en analyse Snapshot, la tolérance et les critères pré-spécifiés de tolérance osseuse et rénale sont rapportés.
Résultats |
Mille sept cent trente-trois adultes ont été randomisés : 15 % femmes, 43 % origine non-caucasienne, 23 % CV>100 000 c/mL. Caractéristiques à l’inclusion (médianes) : âge 34 ans, CD4 405/mm3 et CV 4,58 log10 c/mL. À S144, TAF a atteint les critères pré-spécifiés de non-infériorité et de supériorité par rapport à TDF, avec respectivement, 84,2 % et 80,0 % patients présentant un ARN-VIH-1<50 c/mL (diff. 4,2 % ; IC95 % : 0,6 % à 7,8 ; p=0,021), et 81,1 % vs 75,8 % patients ayant un ARN-VIH-1<20 c/mL (diff. 5,4 % ; IC95 % : 1,5 à 9,2). La diminution moyenne [ET] de DMO ( %) était significativement moins importante dans le groupe TAF au niveau du rachis lombaire (−0,92 [4,12] vs −2,95 [4,29], p<0,001) et de la hanche (−0,75 [4,45] vs −3,36 [4,33], p<0,001). Les résultats de tolérance rénale étaient en faveur du TAF : variation médiane (Q1 ; Q3) depuis l’inclusion, du DFGeCG −1,6 (−11,4 ; 9,4) vs −7,7 (−18,4 ; 4,2) mL/min, de l’UPCR −10,5 % (−43,9 ; 38,0) vs 25,2 % (−23,8 ; 95,2), du rapport β-2M/Cr −25,7 % (−58,2 % ; 13,7 %) vs 53,8 % (−26,0 ; 305,1) et du rapport RBP/Cr 34,8 % (−4,6 ; 83,3) vs 111,0 % (38,4 ; 264,9), tous p<0,001. Il n’y a pas eu de tubulopathie rénale dans le groupe TAF vs 2 dans le groupe TDF. Aucun patient du groupe TAF n’a arrêté le traitement pour cause rénale vs 12 dans le groupe TDF (p<0,001). Les patients du groupe TAF ont présenté une augmentation plus importante du CT, LDL et HDL, sans différence dans le taux d’initiation d’hypolipémiants (TAF 5,5 % vs TDF 5,8 %).
Conclusion |
À S144, le taux de succès virologique (<50 c/mL et<20 c/mL) était significativement plus élevé avec E/C/F/TAF qu’avec E/C/F/TDF. Le profil de tolérance rénale et osseuse est resté significativement en faveur d’E/C/F/TAF par rapport à E/C/F/TDF, confirmant le bénéfice en termes de tolérance par rapport à E/C/F/TDF sur 3 ans de traitement.
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Vol 47 - N° 4S
P. S140 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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