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Le switch d’antirétroviraux en pratique clinique dans un centre parisien entre 2011 et 2016 : progressisme ou conservatisme ? - 25/05/17

Doi : 10.1016/j.medmal.2017.03.349 
L. Fonquernie, K. Lacombe, M. Brucker, O. Picard, J. Pacanowski, N. Valin, P. Campa, M. Meyohas, P. Girard
 Hôpital Saint-Antoine, Paris, France 

Résumé

Introduction

Description des stratégies antirétrovirales dans un centre parisien sur la période 2011–2016, afin d’observer les tendances évolutives.

Matériels et méthodes

Les données clinico-biologiques et thérapeutiques sont extraites annuellement de la base informatique DIAMM® utilisée pour le suivi médical des patients. Les patients VIH-1 de la file active 2011 sous antirétroviraux sont analysés jusqu’en 12/2016. Chaque année est décrite la 1re ligne antirétrovirale en cours par patient puis l’éventuel switch survenu en cours d’année. Les raisons de modification sont analysées. Les dernières mesures annuelles de CD4 et charge virale VIH sont extraites.

Résultats

Début 2011, 3131 patients étaient traités dont 85 % sous trithérapie, 6 % sous bithérapie, 3 % sous monothérapie d’IP boosté (IP/r) et 5 % sous quadrithérapie ou plus. Parmi ceux sous trithérapie, le 3e agent était une antiprotease (IP) pour 51 %, un inhibiteur non nucléosidique (NNRTI) pour 31 % et une anti-intigrase (INI) pour 8 % des cas. Sur la période 2011–2016, le taux annuel moyen de switch d’antirétroviraux était de 18 %, dont la raison était simplification pour 40 % et intolérance pour 23 % des cas. Entre 2011 et 2016, le choix d’une nouvelle ligne est passé de 86 % à 78 % pour trithérapie, 6,5 % à 17 % pour bithérapie et 7 % à 5 % des cas pour monothérapie. Lorsque le choix de switch était une trithérapie, son 3e agent est passé de 47 % à 9 % pour IP, 32 % à 10 % pour NNRTI et 11 % à 75 % des cas pour INI. Lors du switch, le recours à un régime à comprimé unique (STR) est passé de 17 % à 52 %. Sur la période d’étude, le taux de CD4 supérieur à 500/mm3 est passé de 60 % à 71 % et le taux de charge VIH inférieur à 50cp/mL de 83 % à 93 % des cas traités. Sur la période, 50 patients sont décédés et 772 n’ont pas été revus. Fin 2016, pour les patients toujours suivis et traités (n=2275), parmi les 85 % initialement sous trithérapie, 81 % sont restés sous trithérapie mais le 3e agent était une IP dans 23 % des cas (50 % en 2011), un NNRTI dans 41 % (31 % en 2011) et un INI dans 30 % (8 % en 2011).

Conclusion

Dans notre centre, fin 2016, une trithérapie reste prescrite chez 81 % des patients. Ce choix a été largement influencé par la mise à disposition de spécialités à comprimés unique (STR) retenues pour leur simplicité (37 % des patients traités). Ceci explique aussi la progression des NNRTI et INI coformulés au détriment des IPs. Pour les patients demeurant sous trithérapie, les changements de 3e agent (IP, NNRTI, INI) étaient les modifications les plus fréquentes. L’allègement thérapeutique par bi- ou monothérapie représente désormais 15 % des cas.

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Vol 47 - N° 4S

P. S144 - juin 2017 Retour au numéro
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