Pour quelles raisons les patients ayant un médecin traitant consultent au centre de dépistage anonyme et gratuit lors d’une demande de dépistage du VIH ? - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
De nombreux patients consultaient en 2014 en centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) pour un dépistage du VIH alors qu’ils avaient déclaré un médecin traitant (MT). L’objectif de notre étude était d’en comprendre les raisons.
Matériels et méthodes |
Un auto-questionnaire anonyme a été distribué à toute personne consultant au CDAG de notre ville du 30 mars au 5 juin 2015 pour un dépistage du VIH. Les patients présentant des symptômes d’infection sexuellement transmissible ou venant chercher les résultats d’un dépistage étaient exclus de l’étude.
Résultats |
Sur les 1006 questionnaires distribués, 890 étaient exploitables. Un médecin traitant était déclaré par 788 (88,5 %) des répondants, âgés en moyenne de 28 ans [16–69], 87 % venant de France métropolitaine et 80 % ayant la Sécurité Sociale avec mutuelle. Ils déclaraient pour 83,9 % être hétérosexuels, 9,3 % homosexuels et 4,3 % bisexuels. Par ordre de fréquence, 69,4 % venaient pour les consultations sans rendez-vous, 66,5 % pour le fonctionnement pratique d’une consultation et du prélèvement au même endroit, 54,9 % pour l’anonymat, 53 % pour la gratuité des soins, 49,2 % pour rencontrer un spécialiste des IST, 35,2 % pour la proximité du lieu d’habitation ou du travail, 22,7 % car ils ne voulaient pas en parler à leur MT. Plus de 70 % des consultants déclaraient n’avoir jamais abordé la sexualité avec leur MT, plus souvent si le médecin assurait le suivi depuis moins de 5 ans ou était un homme (p<0,01). Parmi ces patients, 70,5 % ne souhaitaient pas que leur MT aborde ce sujet, surtout s’ils étaient hétérosexuels (OR : 0,3 ; p=0,02) ou de sexe féminin (OR : 0,2 ; p=0,03). Les personnes homosexuelles (97,3 % d’hommes) souhaitaient que le MT aborde la sexualité s’il ne l’avait pas fait à 50 % vs 27,5 % pour les hétérosexuels (p<0,01).
Conclusion |
Dans le cadre du dépistage du VIH, les patients consultent au CDAG davantage pour des raisons pratiques que pour l’anonymat ou la gratuité, mais ils cherchent aussi une certaine confidentialité car la majorité n’a jamais parlé de sexualité avec son médecin traitant et n’est pas prête à le faire.
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Vol 47 - N° 4S
P. S145-S146 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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