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Durabilité des inhibiteurs de l’intégrase en pratique clinique - 25/05/17

Doi : 10.1016/j.medmal.2017.03.354 
F. Laterza 1, G. Béraud 2, G. Le Moal 2, C. Allix-Béguec 3, E. Brottier-Mancini 3, C. Godet 2, M. Roncato-Saberan 3, F. Roblot 2
1 CHD Vendée, Luçon, France 
2 CHU de Poitiers, Poitiers, France 
3 Groupe hospitalier La Rochelle Ré Aunis, France 

Résumé

Introduction

Les inhibiteurs de l’intégrase (INI) sont des molécules de plus en plus utilisées dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, du fait de leur efficacité et de leur tolérance. Nous avons voulu comparer le raltegravir (RAL), l’elvitegravir (EVG) ou dolutegravir (DTG) en pratique clinique.

Matériels et méthodes

Cette étude rétrospective multicentrique porte sur l’ensemble des patients ayant reçu un traitement comprenant des INI entre 2007 et 2016 dans 2 centres hospitaliers. La durabilité des traitements comprenant du RAL, de l’EVG ou du DTG a été étudiée. Les données ont été censurées au 31/08/2016. Les causes d’arrêt ont été recueillies et nous avons analysé les facteurs associés aux différents motifs d’arrêt de ces 3 molécules. Les valeurs sont exprimées en médiane (min–max). Le risque de survenue d’un événement était basé sur des courbes de Kaplan–Meier et les probabilités sur le test log-rank.

Résultats

Entre 2007 et 2016, 413 traitements par INI ont été instaurés chez 363 patients (244 hommes, 282 personnes nées en France métropolitaine) : 141 RAL, 124 EVG, et 148 DTG. L’âge médian à la première instauration d’une INI était de 47 ans (18–83). Le nombre médian de lignes de traitement antérieures à la mise sous INI était de 3 (0–34), et 58 patients (16,0 %) étaient naïfs de traitements antirétroviraux, le plus souvent sous EVG (OR=3,2, p<0,05). Cent vingt traitements (29,1 %) ont été interrompus, avec un délai médian de 10,9 mois (0,3–118) : RAL (n=71 ; 30,6 mois [0,6–118]), EVG (n=29 ; 6,5 mois [0,3–30,3]) et DTG (n=20 ; 4,4 mois [0,7–19,1]). Quinze INI ont été arrêtées pour échec (11 RAL, 3 EVG, 1 DTG). La principale cause d’arrêt était la simplification (n=29) pour le RAL, et les effets indésirables (EI) pour l’EVG (n=16 dont 8 troubles digestifs) et le DTG (n=15 dont 12 troubles neuropsychiatriques). Les arrêts de traitements pour effets indésirables (n=44) survenaient plus précocement que ceux pour autre cause (4,4 [0,3–118] vs 22,1 mois [0,3–110] ; p<0,001). La durée de traitement avant arrêt pour EI n’était pas différente entre les 3 molécules : RAL 4,4 mois (0,6–118), EVG 3,9 mois (0,3–30,3), DTG 4,1 mois (0,7–19,1). Les courbes de survie ne montraient pas de différence entre les INI concernant le risque d’arrêter le traitement, de présenter un effet indésirable conduisant à un arrêt du traitement ou un échec virologique.

Conclusion

Bien que leurs durabilités à 12 mois ne soient pas différentes, notre étude souligne des différences entre les 3 INI. Le RAL est le plus souvent interrompu pour simplification, probablement en raison de sa galénique, de sa prescription chez des patients en échec, et de son ancienneté. Les échecs virologiques sont rares. Les arrêts pour EI, qui constituent la principale cause d’arrêt du DTG et de l’EVG, sont plus fréquents que ceux observés dans les essais randomisés, et surviennent précocement.

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Vol 47 - N° 4S

P. S146 - juin 2017 Retour au numéro
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