La prescription des anti-infectieux après décisions collégiales dans un Centre de référence des infections ostéoarticulaires (CRIOA) : une étape à risque d’erreur médicamenteuse - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des patients dans les Centres de référence des infections ostéoarticulaires (CRIOA) permet de décider des traitements anti-infectieux lors des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP). Cependant ces stratégies sont souvent complexes et potentiellement source d’erreurs lors de leur prescription. Nous nous sommes intéressés à la fréquence et aux types d’erreurs survenant lors de la prescription des anti-infectieux.
Matériels et méthodes |
Étude monocentrique prospective de novembre 2016 à janvier 2017 des erreurs lors de la saisie informatique des prescriptions d’anti-infectieux décidées en RCP, au sein de l’unité de chirurgie orthopédique septique (CRIOA). En effet, le pharmacien effectue le jour même une vérification de l’adéquation des prescriptions réalisées avec les décisions de la RCP. Sont vérifiées les conformités de l’indication à l’antibiothérapie, des molécules prescrites, de leurs posologies, de leurs durées et de leurs voies d’administration. En cas de non-conformité avec la RCP, un message électronique est envoyé au prescripteur pour correction. Nous avons relevé les non-conformités aux décisions prises, les types d’erreurs, les signalements du pharmacien aux prescripteurs et leur impact.
Résultats |
Sur 9 RCP, 61 patients ont bénéficié d’une décision thérapeutique concernant leur antibiothérapie. Au total, 16 (26 %) prescriptions comportaient au moins une non-adéquation avec la décision prise. Pour 2 d’entre elles, cette non-adéquation était justifiée par un nouveau résultat microbiologique. Pour les 14 autres (23 %), 20 types d’erreurs ont été relevés : 6 poursuites d’antibiothérapies non justifiées, 4 schémas thérapeutiques non respectés (dont 3 relais per os trop précoces), 4 antibiothérapies non arrêtées, 2 erreurs de posologie, 2 oublis de prescription d’un antibiotique, 1 prescription injustifiée d’un nouvel antibiotique et 1 erreur de voie d’administration. Les molécules les plus souvent concernées par ces erreurs étaient la rifampicine (n=7), la lévofloxacine (n=4), l’amoxicilline/clavulanate (n=3) et la céfazoline (n=2). La lecture du message a permis la correction rapide des erreurs dans 8 cas (57 %). Pour les 6 autres prescriptions, l’intervention de l’infectiologue a été nécessaire pour permettre leur correction.
Conclusion |
La participation du pharmacien clinicien aux RCP permet d’assurer le respect des décisions ainsi que de contrôler la prise en charge médicamenteuse des patients. Il constitue ainsi un élément supplémentaire de la sécurisation des prescriptions d’anti-infectieux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S49 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?