Campagne de vaccination en réponse à une épidémie d’infections invasives à méningocoque B–Beaujolais 2016 - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Entre le 29/02 et le 20/03/2016, 2 grappes de 2 cas d’infections invasives à méningocoque (IIM) B d’une même souche rare (B:P1.19,15: F4-28:cc32) ont été signalées à l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes sur une zone de 12 communes du Beaujolais. La situation correspondait à une épidémie clonale d’IIM B (taux d’attaque>seuil épidémique de 10 cas/100000 hab.). La souche étant couverte par le vaccin Bexsero®, une vaccination était indiquée. Le 25/03/2016, une cellule d’aide à la décision associant notamment des experts cliniciens et le CNR méningocoques a confirmé la démarche et la population cible arrêtée par l’ARS sur la base d’analyses épidémiologiques de Santé publique France en région.
Matériels et méthodes |
La population cible (n∼4338) correspondait aux 2 mois-24 ans résidant, gardés, scolarisés ou travaillant sur la zone épidémique. Le vaccin étant contingenté en officine, l’ARS en a assuré l’approvisionnement initial et a mis en place une offre de vaccination diversifiée dès le 01/04/2016 au sein des écoles (professionnels de santé scolaire et PMI), en centres de PMI, en centre public de vaccinations, dans une permanence de vaccination (médecins libéraux) et des centres communaux de vaccination (réserve sanitaire) ad hoc. L’offre de vaccination a été adaptée en fonction de la couverture vaccinale estimée régulièrement par Santé publique France en région. À partir du 30/05/2016, le vaccin était disponible en pharmacie.
Résultats |
Au 01/11/2016, 4 069 vaccins ont été administrés (2222 1re doses, 1840 2nde doses et 7 3e doses). La couverture vaccinale globale était de 47 % à 1 dose et 40 % à 2 doses et variait avec l’âge (8 % chez les 16–24 ans, 30 % chez les <3 ans, 36 % chez les 12–15 ans et 63 % chez les 3–11 ans). En l’absence de nouveaux cas, l’alerte a été levée le 01/07/2016, il n’y avait plus lieu d’initier de nouvelles vaccinations. La pharmacovigilance renforcée n’a pas identifié de signaux non décrits antérieurement.
Conclusion |
Cette campagne de vaccination, impliquant acteurs de santé publics et libéraux, a permis d’obtenir une bonne couverture vaccinale chez les enfants de maternelle/primaire ; elle reste insuffisante dans les tranches d’âge les plus à risque d’IIM (<3 et 16–24 ans). Une étude psychosociale est en cours pour analyser les déterminants et freins à la vaccination dans la population et chez les professionnels dans un contexte où l’hésitation vaccinale constitue un défi majeur pour la santé publique en France.
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Vol 47 - N° 4S
P. S68-S69 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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