Résultat d’une action de dépistage du VIH par TROD dans une ville ouvrière en Picardie - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Avec 36 000 habitants (source INSEE – 1er janvier 2016) dont un tiers est âgé de moins de vingt ans, Creil est l’une des grandes villes situées au nord de Paris. Vingt et un pour cent des habitants sont de nationalités étrangères, et 31 % de ces habitants sont ouvriers. À l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le VIH, un groupe de médecins (1 médecin libéral et 2 médecins hospitaliers) de Picardie ont souhaité organiser une action de dépistage du VIH avec l’aide et le soutien du centre communal action sociale de creil (CCAS), du COREVIH régional et de l’hôpital local.
Matériels et méthodes |
Plusieurs réunions ont eu lieu sur la commune ainsi que des nombreux contacts téléphoniques et Internet afin d’informer tous les partenaires de l’action à venir. Les partenaires locaux sont : CCAS, hôpital local, planning familial, COREVIH Nord pas de Calais Picardie, AIDES, association de migrants (association Marie-Madeleine). Deux réunions ont permis de préparer les outils (questionnaire pré-test), flyers, affiches, barnums, animation des bénévoles.
Résultats |
L’action a eu lieu au plus près de la population. Elle s’est déroulée sur un lieu de grand passage le jour du marché de 10h à 15h. Cent personnes ont été accueillies et 46 personnes ont pu être dépistées pour le VIH grâce à des TRODs. Quarante-six questionnaires ont pu être analysés : 29 hommes (63 %) et 17 femmes (37 %). Au total, 56,5 % de cette population était née hors de France, et l’âge moyen était de 36,8 ans. Il y a eu un seul résultat positif 1/46 soit 2,2 %. Concernant la couverture maladie : 37 % ont une CMU-C, 2,2 % ont une AME et 6,5 % n’ont aucune couverture maladie. Cinquante pour cent n’avaient jamais effectué de dépistage pour le VIH (TROD ou test sanguin classique). Parmi, 6,5 % déclarent avoir pratiqué des pénétrations anales sans préservatif, avec un ou des partenaires occasionnels dans les 12 derniers mois. Beaucoup de données manquantes étaient relative à la question du nombre de partenaires dans les 12 derniers mois. Néanmoins, parmi les 15 personnes ayant répondu à la question, 6,6 % ont déclaré avoir eu plus de 3 partenaires occasionnels.
Conclusion |
La connaissance de la population, des codes culturels et l’aide des médiateurs de prévention ont permis le succès de la demi-journée. Cette action montre une très bonne acceptabilité du dépistage du VIH dans une population dite pourtant « réfractaire » aux questions de santé sexuelle. La forte prévalence du VIH souligne les besoins d’actions en leur direction car cette population reste vulnérable à l’infection VIH.
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Vol 47 - N° 4S
P. S69 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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