Étude cas–témoins de l’aspergillose invasive après transplantation hépatique - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La transplantation d’organe solide est un facteur de risque d’aspergillose invasive (AI). Les facteurs de risque après transplantation hépatique (TH) sont peu connus.
Matériels et méthodes |
Étude cas-témoin rétrospective monocentrique (2012–2016) ayant inclus des adultes receveurs de TH atteints d’AI appariés (1:3) à des témoins sur la chronologie (TH immédiatement avant ou après), l’âge (±5 ans), le score de MELD (±10). Ont été recueillies 62 variables pré-, per- et post-TH. L’analyse descriptive a évalué la fréquence des variables (% ou médiane), comparées par test de Fisher ou de Mann-Whitney entre cas et témoins. Les facteurs de risque d’AI ont été recherchés par régression logistique bivariée. Le diagnostic d’AI et les traitements antifongiques ont été étudiés.
Résultats |
Parmi 269 TH durant l’étude, 14 (5,2 %) AI probables (n=13) ou prouvée (n=1) ont été identifiées (âge médian 57,3 [intervalle interquartile (IIQ) 54,6–63,3] ans), appariés à 42 témoins. Trois (21,4 %) étaient des AI extra-pulmonaires (neurologique, sino-orbitaire, hépatobiliaire). Le délai médian de survenue de l’AI était de 35,5 (IIQ 16–116) jours post-TH. En analyse univariée, la survenue d’une AI était associée à une TH pour hépatopathie chronique virale (odds ratio [OR] 3,8 ; p=0,052), une insuffisance rénale chronique (<30mL/min) (OR 3,7 ; p=0,022). En post-TH, la ventilation mécanique (OR 9,7 ; p=0,002), l’utilisation d’un vasopresseur (OR 5,8 ; p=0,011) à j2, l’épuration extra-rénale à j7 (OR 6,3 ; p=0,012) et la dysfonction précoce du greffon (OR 5,5 ; p=0,082) étaient associés à la survenue d’une AI. En analyse bivariée, aucune des variables testées (n=11) n’était indépendamment associée à la survenue d’une AI. La moitié (n=7) des patients avaient ≥1 antigène galactomannane sérique positif (≥1mg/L) et 71,4 % (n=10) avaient une culture respiratoire inférieure positive à Aspergillus spp. (≥1UFC). Les prophylaxies antifongiques post-TH (14jours) étaient fluconazole (n=7, 50 %), caspofungine (n=2, 14,3 %). Les antifongiques curatifs post-TH étaient le voriconazole (n=11, 78,5 %), la caspofungine (n=2, 14,3 %), l’amphotéricine B lipidique (n=1, 7,2 %). Le voriconazole était liée à des difficultés d’équilibration du traitement immunosuppresseur, sans rejet d’organe relié. La durée médiane de suivi des cas était de 229 (IIQ 96,7–392,2) jours post-TH. La mortalité globale était respectivement de 42,9 % (n=6) et 4,8 % (n=2) pour les cas et les témoins (OR 15,0 ; p=0,003).
Conclusion |
L’AI post-TH est une complication rare survenant majoritairement sous 3 mois post-TH chez des patients cumulant des défaillances d’organe et une dysfonction du greffon. Le traitement par le triazolé de référence est complexe dans ce contexte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 47 - N° 4S
P. S81 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?