Infections hématogènes de prothèses de hanche et de genou : description et analyse des facteurs associés à l’échec de la prise en charge - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Les infections de prothèses hématogènes sont une entité rarement individualisée dans la littérature. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques de ces infections et les facteurs associés à l’échec de leur prise en charge initiale.
Matériels et méthodes |
Tous les dossiers de patients pris en charge entre janvier 2004 et mai 2015 dans deux centres pour une infection documentée bactériologiquement de prothèse de hanche ou de genou ont été analysés afin de sélectionner les infections acquises par voie hématogène, définies par une survenue des premiers symptômes sur un tableau aigu plus d’un an après la pose.
Résultats |
Quarante-sept patients présentant une infection de prothèse hématogène ont été inclus dont 33 arthrites sur prothèse de genou et 14 arthrites sur prothèse de hanche. Les agents infectieux isolés étaient des streptocoques (20 cas dont 3 streptocoques du groupe A), Staphylococcus aureus (20 cas, dont 2 résistants à la méticilline), des bacilles gram négatif (6 cas) et Listeria monocytogenes (1 cas). Une porte d’entrée était retrouvée dans plus de la moitié des cas, le plus souvent cutanée. Trente et un patients ont été traités initialement par lavage avec conservation des implants et 15 par ablation de la prothèse (dont 3 suivie d’une repose en 1 temps, 10 d’une repose en 2 temps et 2 sans repose). Un patient n’a pas été pris en charge chirurgicalement. La durée médiane d’antibiothérapie était de 66,5jours (11–1020). Le taux d’échec, défini par la persistance ou la récidive de signes infectieux justifiant l’ablation des implants initiaux ou nouvellement posés était globalement de 52 % (24/48), 71 % (22/31) en cas de conservation des implants et 13 % (2/15) en cas d’ablation. En cas d’infection à S. aureus, le taux d’échec était de 63 % (12/19). Lorsque le traitement conservateur était conforme aux recommandations françaises de 2007 dans ses indications et de par la voie d’abord à ciel ouvert, le taux d’échec restait élevé à 69 % (9/13). Les facteurs associés à l’échec étaient les antécédents de reprise chirurgicale de la prothèse et le traitement chirurgical conservateur.
Conclusion |
Le risque élevé d’échec du traitement conservateur en cas d’infection de prothèse hématogène doit faire discuter l’ablation systématique des implants, lorsque le terrain le permet, notamment en cas de reprise antérieure et d’infection à S. aureus.
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Vol 47 - N° 4S
P. S87 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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