Diagnostic des infections sexuellement transmissibles masculines aux urgences : intérêt d’un protocole intégré au logiciel de prescription - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Le traitement des infections sexuellement transmissibles (IST) est bien codifié, mais leur diagnostic étiologique repose sur les recommandations de plusieurs sociétés savantes, difficilement maniables en l’état par les médecins urgentistes.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, comparant une phase pré-intervention, du 1 janvier 2014 au 30 juin 2015, à une phase post-intervention, du 1 juillet 2015 au 31 décembre 2016, au sein d’un service d’accueil des urgences. Trois situations cliniques étaient identifiées, donnant lieu à 3 procédures diagnostiques différentes : urétrite, orchi-épididymite et ulcération génitale. L’intervention consistait en la rédaction d’une procédure concernant le diagnostic des IST, l’intégration de cette procédure au sein du logiciel d’aide à la prescription, la formation des prescripteurs, et l’accès facilité à une consultation post-urgence auprès d’un infectiologue. Les données étaient recueillies à l’aide du logiciel Microsoft Excel® et analysées à l’aide du logiciel R®.
Résultats |
Notre étude concernait 88 patients, 46 en phase pré-intervention et 42 en phase post-intervention. En phase pré-intervention, l’âge moyen était de 33,89 ans (±11,76), le tableau clinique était une urétrite dans 25 cas, une orchi-épididymite (OE) dans 15 cas et une ulcération génitale dans 6 cas. Les étiologies étaient n.gonorrheae (n=10),C.trachomatis(n=6),M.genitallium (n=1), HSV (n=1) et T.pallidum (n=1). En phase post-intervention, l’âge moyen était de 32,56 ans (±9,38), le tableau clinique était une urétrite dans 24 cas, une OE dans 9 cas et une ulcération génitale dans 9 cas. Les étiologies retrouvées étaient N.gonorrheae (n=11),C.trachomatis(n=6),M.genitallium (n=3), HSV (n=3) et T.pallidum (n=2). La comparaison des prescriptions à visée étiologique en phase pré-intervention (7 conformes/46) et post-intervention (20 conformes/42) par test du Chi2 montrait une différence significative en faveur de la phase post-intervention (p=0,00099). L’adhésion au protocole était élevée, estimée à 74 % en phase post-intervention.
Conclusion |
Les IST sont un motif fréquent de recours aux soins dans les services d’urgence. Bien que vécue initialement comme chronophage, notre procédure a été bien acceptée par les praticiens, et a permis d’optimiser le diagnostic étiologique. Le recours à la consultation post urgence est malheureusement resté faible (28 %), et pose la question d’un meilleur lien hôpital-ville dans ce domaine, afin d’améliorer les mesures de prévention.
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Vol 47 - N° 4S
P. S88 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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