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Insuffisance de prise en charge des expositions sexuelles aux urgences et/ou au SMIT en 2016 - 25/05/17

Doi : 10.1016/j.medmal.2017.03.205 
N. Gantois 1, M. Poupard 2, C. Tournus 2, N. Sayre 2
1 Hôpital Delafontaine, France 
2 CHSD, Saint-Denis, France 

Résumé

Introduction

L’utilisation de traitements post-exposition (TPE) au VIH a démontré son efficacité. Il reste soumis à l’évaluation du risque selon des critères reconnus.

L’objectif de ce travail est d’évaluer l’état actuel de nos pratiques concernant le TPE, d’évaluer la pertinence des prescriptions de TPE et décrire le suivi post-TPE.

Matériels et méthodes

Nous avons recueillis de façon rétrospective les données des AES sexuels de consultant aux urgences et/ou au SMIT d’un hôpital général durant l’année 2016. Une base de données a été constituée recueillant des caractéristiques cliniques et biologiques, puis analysée de façon descriptive.

Résultats

En 2016, 60 personnes se sont présentées pour AES sexuel, 14 femmes (23 %) et 46 hommes (76 %). L’âge moyen était de 28 ans (ET±10 ans), 31 ans pour les femmes et 29 ans pour les hommes.

Sur les 60 AES, 93 % ont reçu un TPE soit 56 personnes. Parmi ces AES, 80 % ont reçu une prise en charge adaptée aux recommandations, 7 % ont été perdus de vue, 8 % n’ont pas eu le traitement pourtant indiqué aux urgences, et pour 5 % le TPE n’a pas été reconduit après évaluation par infectiologue.

Ces AES concernaient 79 % d’hétérosexuels et 21 % de HSH.

Les facteurs de risques justifiant le TPE étaient : 19 pour partenaires multiples (36 %) ; 8 partenaires VIH+ (15 %) ; 8 AES avec prostituée (15 %) ; 7 rapports HSH (13 %) ; 5 pour partenaire originaire de zone d’endémie (10 %) ; 2 pour traumatisme (4 %) ; 2 viols (4 %) ; 1 partenaire UDIV. À noter l’absence de données pour 8 cas. La mise en place de TPE a eu lieu dans 57 % des cas pour un rapport non protégé (n=32) et dans 43 % des cas pour une rupture de préservatif (n=24). Le rapport était vaginal dans 61 % des cas (n=32), anal dans 21 % des cas (n=11), oral dans 10 % des cas (n=5). Seulement 16 personnes (26 %) sont venues en 2ème consultation (surveillance TPE à J10) et 7 (11,7 %) en 3ème consultation.

La sérologie VIH initiale était négative pour 68 %, n=41 (données manquantes n=19). La sérologie VIH finale n’est renseignée que pour 7 personnes, toutes négatives. La sérologie VHB initiale était faite dans 34 cas : 47 % AgHBs− 41 % statut vacciné, 9 % infection ancienne, 1 cas AgHBs+. La sérologie VHC initiale était faite dans 32 cas (53 %), avec 1 seul cas VHC+. Pour la sérologie syphilis initiale 47 % étaient négatives (53 % non faites).

Conclusion

Cette étude rétrospective montre que 80 % des AES sexuels sont pris correctement en charge. Malheureusement le suivi est très insuffisant (population précaire, défaut de prise en charge). Le taux de sérologies initiales réalisées (toutes IST confondues) est très insuffisant et davantage encore dans le suivi. Une étude complémentaire permettrait d’évaluer dans quelle mesure les contrôles sérologiques ont été faits ailleurs (CEGIDD, ville). Cette étude nous permet d’optimiser le circuit AES dans notre hôpital.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


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Vol 47 - N° 4S

P. S89 - juin 2017 Retour au numéro
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  • Connaissances de 3 IST chez 168 patients d’un CDAG-CIDDIST
  • J. Cuziat, C. Gaud
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  • Connaissance de deux infections sexuellement transmissibles (IST), syphilis et infection à chlamydia, des patients consultant dans un CDAG/CIDDIST
  • E. Lasserre, I. Le-Hen, S. Elia, D. Neau, C. Cazanave

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