Efficacité d’un protocole d’antibiothérapie prophylactique en cas de chirurgie urologique prostatique chez le patient âgé porteur d’une sonde vésicale à demeure - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
La sonde vésicale à demeure (SVD) est surutilisée chez la personne âgée (PA), entraînant un risque infectieux. Des alternatives thérapeutiques existent, avec parmi elles, la chirurgie prostatique. Il n’existe pas de recommandations établies sur la prise en charge péri-opératoire des chirurgies urologiques de la PA porteuse d’une SVD prenant en compte l’émergence de souches résistantes. L’objectif de notre étude est d’étudier l’efficacité d’un protocole d’antibiothérapie prophylactique péri-opératoire, ciblé, à spectre restreint, dans le cadre d’une chirurgie urologique prostatique chez la PA avec une SVD.
Matériels et méthodes |
Toutes les PA>70 ans, d’un centre de gériatrique de référence, porteuses de SVD avec échec de désondage, bénéficiaient d’au moins une évaluation multidisciplinaire entre le 1iermars et le 1iernovembre 2016. En cas de chirurgie prostatique, un protocole d’antibiothérapie prophylactique était réalisé selon l’ECBU réalisé dans les 10jours précédant la chirurgie :en cas d’Entérobactérie, un traitement par pivmecillinam ou en cas d’allergie par fosfomycine ;en cas d’entérocoque un traitement par amoxicilline ou en cas d’allergie par linezolide ; en cas de Pseudomonas aeruginosa, un traitement par ciprofloxacine. En cas de résistance ou d’ECBU polymicrobien, le protocole recommandait un avis spécialisé. En cas d’ECBU négatif, l’abstention thérapeutique était indiquée.L’antibiothérapie était effectuée pour une durée totale de 5jours. L’efficacité était définie par l’absence d’infections urinaires symptomatiques dans les 30jours suivant l’intervention.
Résultats |
Parmi les 65 patients évalués,14 ont bénéficié du protocole antibiotique établi. On retrouvait 100 % d’hommes avec un âge moyen de 84 ans (73–94).6 ont bénéficié d’une chirurgie d’incontinentation par implantation de stent et 8 d’une photovaporisation transuretrale de prostate. Plus de 2/3 des patients (n=10) ont reçu une antibiothérapie dans les 6 mois précédant le geste chirurgical.4 ECBU étaient stériles. Les principaux germes retrouvés,en cas d’ECBU positives, étaient Klebsiella pneumonia (4), Enterococcus faecalis (3) et Escherichia coli (3). Un avis d’expert a été pris devant 2 ECBU poly microbiennes. L’efficacité du protocole était de 93 % (n=13).1 patient, avec ECBU stérile initial a présenté en post-opératoire un sepsis sévère urinaire.
Conclusion |
Le protocole d’antibioprophylaxie établi montre une efficacité dans 93 % des cas, en permettant un usage restreint des antibiotiques associés à une durée d’exposition courte. Les résultats seront à confirmer sur un échantillon de patients plus important.
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Vol 47 - N° 4S
P. S92 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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