Trois études cliniques ont montré la possibilité d’induire un état de tolérance opérationnelle par chimérisme mixte, obtenu par transplantation combinée d’un rein et de cellules souches hématopoïétiques d’un même donneur. Un chimérisme mixte durable a été observé dans deux études, permettant un arrêt du traitement immunosuppresseur, sans rejet. Néanmoins, ce résultat a nécessité un conditionnement cytoréducteur lourd et s’est accompagné d’une expansion de cellules T du donneur avec réactivité du greffon contre l’hôte. Le corollaire est un risque de survenue d’une maladie du greffon contre l’hôte. Au contraire, un chimérisme mixte plus éphémère, associé à des mécanismes d’immunomodulation périphérique (anergie, épuisement, délétion périphérique et suppression), peut être obtenu par un traitement moins cytotoxique et permettre néanmoins l’induction de tolérance.

Three pilot studies have offered proof-of-concept that operational tolerance can be induced through mixed chimerism in recipients of combined kidney and hematopoietic cell transplants from the same donor. In two studies, sustained mixed chimerism was induced allowing safe and rejection-free immunosuppression withdrawal. However, this success came at heavy toll, requiring harsh cytoreductive regimen and a balance tipped toward graft-versus-host reactivity. Hence, achievement of durable chimerism in humans is not devoid of a significant risk of graft-versus-host disease. In contrast, transient mixed chimerism can be induced with non-myeloablative and a less cytotoxic regimen, leading to transplant tolerance, whose underpinning mechanisms are more complex, involving T cell exhaustion, peripheral deletion and suppression.