This exploratory study analyses the individual elements of the victims of domestic violence through life events, early dysfunctional representations and personality.

This research aims, firstly, to show the existence of early traumatic experiences for the victims of domestic violence. Secondly, it aims to measure the prevalence of early maladaptive schema and identify personality traits in these subjects. Finally, our aim is to highlight that depending on the violence carried out within the couple (reciprocal/unilateral), activated schemas and personality traits are different.

Our sample consists of 80 female subjects, non-abused women (n=40) and victims of domestic violence (n=40), of which 22 victims of unilateral violence and 18 victims of reciprocal violence. Participants filled out an initial questionnaire as well as the scales and self-report questionnaires as follows: Life events (Amiel-Lebigre, 1984); TCI (Cloninger et al., 1993); YSQ-S3 (Young et al., 2005). The data were subject to statistical analysis and were processed using the software SPSS 22.

The results show that the victims have experienced more early traumas than non-victims, that schemas (emotional deprivation, mistrust and abuse, subjugation, self-sacrifice) are more active. We note also different personality traits according to the different groups (victims/non-victims) and subgroups (reciprocal violence/unilateral violence).

Our study sheds light on the role of the individual elements of the victims on the perception of the relationship and on the process of engagement and disengagement of women in abusive relationships. Limits and expectations of the study are discussed.

Cette étude exploratoire analyse les composantes individuelles des victimes de violence conjugale, à travers les événements de la vie, les schémas précoces dysfonctionnelles et la personnalité.

Cette recherche vise, d’une part, à mettre en évidence l’existence d’expériences traumatiques précoces chez les victimes de violence conjugale. D’autre part, l’objectif est de mesurer la prévalence de schémas précoces inadaptés et de repérer des traits de personnalité chez ces sujets. Enfin, notre objectif est de mettre en évidence que, selon le type de violence exercée au sein du couple (réciproque/unilatérale), les schémas activés et les traits de personnalité sont différents.

Notre échantillon se compose de 80 sujets, des femmes non-victimes de violence (n=40) et des femmes victimes de violence conjugale (n=40), dont 22 victimes de violence unilatérale et 18 victimes de violence réciproque. Les participantes ont rempli un questionnaire d’entrée, ainsi que les échelles et auto-questionnaires suivants : Événements de la vie (Amiel-Lebigre, 1984) ; TCI (Cloninger et al., 1993) ; YSQ-S3 (Young et al., 2005). Les données ont fait l’objet d’analyses statistiques et ont été traitées à l’aide du logiciel SPSS 22.

Les résultats montrent que les victimes ont connu plus de traumatismes précoces que les non-victimes et que certains schémas (carence affective, la méfiance et l’abus, l’assujettissement, le sacrifice de soi) sont plus actifs. Nous notons également des traits de personnalité différents en fonction des groupes (victimes/non-victimes) et des sous-groupes (violence réciproque/violence unilatérale).

Notre étude apporte un éclairage sur le rôle des composantes individuelles des victimes dans la perception de la relation et le processus d’engagement et de désengagement de ces femmes dans une relation violente. Les limites et perspectives de l’étude sont discutées.