Gestion préopératoire des médicaments cardiovasculaires - 20/07/17
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Résumé |
La gestion pré- et peropératoire des médicaments cardiovasculaires est une étape essentielle de la prévention des complications cardiaques et neurologiques postopératoires des opérés à risque. Si les bêtabloquants améliorent l’oxygénation myocardique pendant la période opératoire, ils exposent à des complications graves (insuffisance circulatoire aiguë, défaillance multiviscérale, décès) en cas d’hypotension artérielle ou de complication médicochirurgicale postopératoire. Leurs effets bénéfiques sont donc conditionnels car ils ne s’exercent qu’en l’absence de complication, qui nécessite l’activation du système sympathique pour maintenir l’équilibre circulatoire : anémie importante, état septique, hypovolémie. Le système rénine angiotensine a pour rôle essentiel de maintenir la pression artérielle face à une diminution du retour veineux, qu’il résulte d’une baisse de la volémie ou d’une vasodilatation des systèmes artériels résistifs veineux capacitifs. Chez l’opéré hypertendu, les bloqueurs du système rénine angiotensine favorisent la survenue de baisses tensionnelles pendant l’anesthésie et altèrent la fonction rénale. La poursuite des bloqueurs du système rénine angiotensine chez l’opéré hypertendu jusqu’à l’intervention majore la morbidité et la mortalité postopératoire. L’arrêt de ces médicaments avant l’intervention qui n’expose à aucun effet rebond et limite les baisses tensionnelles peropératoires apparaît donc impératif. Chez les opérés insuffisants cardiaques, l’arrêt des bloqueurs du système rénine angiotensine favorise le maintien d’un équilibre tensionnel au détriment des circulations régionales. Les statines limitent les dommages myocardiques ischémiques per- et postopératoire et améliorent de façon considérable la mortalité postopératoire. Les satines de longue durée d’action améliorent l’espérance de vie des opères qui présentent un dommage myocardique postopératoire. L’effet bénéfique des statines est inconditionnel, il est d’autant plus important que les opérés présentent d’évènements circulatoires et des complications pendant la période opératoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Adequate pre- and postoperative management of cardiovascular treatments plays a pivotal role in reducing cardiac risk of non-cardiac surgery. Beta-blockers improve myocardial oxygenation during the operative period. However, they may worsen postoperative outcome in case of circulatory disturbances, anemia and sepsis. The renin angiotensin system (RAS) plays a pivotal role in maintaining intraoperative blood pressure. Consequently, RAS antagonists increase the lowering blood pressure effect of anesthesia, and may lead to refractory hypotension, which compromises organ perfusion pressure increasing postoperative mortality and morbidity. This is why it is not recommended to continue blockers of the RAS up to the day of surgery. A temporary withdrawal is not associated with a rebound phenomenon. In patients with severe left ventricular dysfunction, RAS antagonists may be continued to improve regional circulations at the expense of blood pressure stability. In that case, a special attention must be paid to maintain the polemic status of the patients and to control blood pressure throughout the perioperative period. Statins are effective to limit the incidence of postoperative myocardial injury. More importantly, they decrease by 50 % postoperative mortality and improve long-termed outcome. Their beneficial effects on postoperative outcome are all the more effective in case of postoperative medical or surgical complication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Médicaments cardiovasculaires, Risque cardiaque opératoire, Bêtabloquants, Bloqueurs du système rénine angiotensine
Keywords : Cardiovascular treatments, Renin angiotensin system antagonists, Statins, Beta-blockers
Plan
☆ | Texte présenté à la Journée monothématique de Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar) : le patient coronarien en chirurgie non cardiaque. Paris, 17 mai 2017. |
☆☆ | Ce texte a été publié sous la seule responsabilité des auteurs et du Comité scientifique de la « Journée monothématique de la Sfar ». Il n’a pas fait l’objet d’une évaluation par le bureau éditorial de la revue Anesthésie & Réanimation. |
Vol 3 - N° 4
P. 332-342 - juillet 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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