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Gestion des évènements postopératoires avérés - 20/07/17

Doi : 10.1016/j.anrea.2017.05.003 
Sophie Jenck, Thomas Bochaton, Eric Bonnefoy-Cudraz
 Hôpital Louis-Pradel Bron, soins intensifs et urgences cardiologiques, 28, Doyen-Lépine, 69677 Bron, France 

Eric Bonnefoy-Cudraz, Hôpital Louis-Pradel Bron, soins intensifs et urgences cardiologiques, 28, Doyen-Lépine, 69677 Bron, France.

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Résumé

Les coronariens ont un risque plus élevé de complications cardiaques en postopératoire d’une chirurgie non cardiaque. Un coronarien est considéré à haut risque postopératoire lorsqu’il a présenté récemment un syndrome coronarien aigu récent ou est symptomatique pour un faible niveau d’effort. Le coronarien stable asymptomatique est à faible risque de complications postopératoires. La mortalité des infarctus postopératoires est beaucoup plus élevée que dans un contexte non chirurgical. En cas de STEMI, une occlusion coronaire aiguë est probable. La priorité est à la reperfusion coronaire. Le patient doit être transféré pour une coronarographie et une angioplastie. Un prétraitement par aspirine est recommandé. L’indication des autres antiagrégants sera décidée au cours de la coronarographie en fonction de la procédure. En cas de syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST, la rupture de plaque n’est pas le mécanisme le plus fréquent. Leur cause première est un déséquilibre entre les apports et les besoins du myocarde. Ce mismatch est causé par d’autres complications périopératoires : hypo- ou hypertension, hypoxie, sepsis, anémie, troubles du rythme. Il n’y a pas à envisager un traitement antithrombotique, ni une coronarographie. Néanmoins, une instabilité hémodynamique primitivement cardiaque, un angor, des troubles du rythme ventriculaires ou des modifications dynamiques du segment ST doivent conduire à une coronarographie en urgence. Parmi les facteurs de NSTEMI de type 2, la fibrillation auriculaire est particulièrement fréquente. Elle est souvent en lien avec inotropes, anémie, hypoxie, embolie pulmonaire, pneumothorax, sepsis, épanchement péricardique. En cas de mauvaise tolérance une cardioversion électrique en urgence est nécessaire. Pour réduire la cadence ventriculaire, Les bêtabloquants et tout particulièrement l’esmolol IV sont à considérer en premier dans ce contexte d’hyperactivité sympathique périopératoire. Les NSTEMI de type 2 et les NIMS marquent une vulnérabilité myocardique, pas nécessairement coronarienne, que révèle le stress postopératoire. Un bilan cardiologique est toujours à envisager à distance de la chirurgie pour au moins une échocardiographie et une évaluation et le cas échéant une prise en charge du risque cardiovasculaire global et souvent une évaluation non invasive de l’ischémie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Coronary patients have a higher risk of postoperative cardiac complications after surgery. A patient with coronary artery disease is considered at high-risk of cardiac postoperative complication when he has had recently an acute coronary syndrome or is symptomatic for a low level of charge. The stable asymptomatic coronary patient is at low risk of postoperative complications. As compared to non-surgical setting, mortality of postoperative myocardial infarctions is much higher. In case of ST-elevation myocardial infarction, acute coronary occlusion is likely and coronary reperfusion is the only reasonable treatment. Patients must be transferred for coronary angiography and angioplasty. Pre-treatment with aspirin is recommended. Other antiaggregant will be administered in the cath lab per the chosen procedure. Acute coronary syndrome without ST-segment elevation (NSTEMI) are rarely in relation with a plaque rupture, type 1 mechanism. Their primary cause is a type 2 mechanism, which is an imbalance between the intakes and the needs of the myocardium. This mismatch is caused by other perioperative complications like hypo or hypertension, hypoxia, sepsis, anaemia, arrhythmia. Here, there is no need for antithrombotic therapy or coronary angiography. Mismatch's treatment is the key. Nevertheless, emergency coronary angiography is still justified when patients present hemodynamic instability of cardiac cause, persistent angina or ventricular arrhythmia. Atrial fibrillation (AF) is a common factor of type 2 NSTEMI. It may be related to inotropes, anaemia, hypoxia, pulmonary embolism, pneumothorax, sepsis, pericardial effusion. In case of poor tolerance, a cardioversion is necessary. To reduce ventricular rate, betablockers, especially intravenous esmolol, should be considered as first line treatment. Type 2 NSTEMI and NIMS mark a myocardial vulnerability that is revealed by postoperative stresses. A cardiac assessment should always be considered at a distance of surgery. It will consist in an echocardiography, assessment and management of the overall cardiovascular risk of the patient and often a noninvasive assessment of myocardial ischemia.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Ischémie myocardique, Fibrillation auriculaire, Reperfusion, Chirurgie

Keywords : Myocardial infarction, Reperfusion, Atrial fibrillation, Surgery, Postoperative


Plan


 Texte présenté à la Journée monothématique de Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar) : le patient coronarien en chirurgie non cardiaque. Paris, 17 mai 2017.
☆☆ Ce texte a été publié sous la seule responsabilité des auteurs et du Comité scientifique de la « Journée monothématique de la Sfar ». Il n’a pas fait l’objet d’une évaluation par le bureau éditorial de la revue Anesthésie & Réanimation.


© 2017  Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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Vol 3 - N° 4

P. 386-393 - juillet 2017 Retour au numéro
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