Introduction : La panphotocoagulation rétinienne s’est avérée efficace dans la prévention des complications liées à une rétinopathie diabétique vasoproliférante. La chirurgie est alors un acte de dernier recours, indispensable surtout en cas d’hématovitré persistant ou récidivant ou de décollement rétinien. Nous tenterons de montrer que les yeux, dont les complications liées à une rétinopathie diabétique vasoproliférante nécessitent une sanction chirurgicale, sont souvent insuffisamment photocoagulés.

Patients et méthodes : Les protocoles opératoires et les résultats de la chirurgie vitréorétinienne d’une série de 39 yeux de 36 patients atteints de complications liées à une rétinopathie diabétique vasoproliférante ont été analysés de manière rétrospective.

Résultats : L’âge moyen des sujets était de 57 ans. Quatre-vingt-cinq pour cent des yeux avaient un hématovitré, 17 % un décollement rétinien. Quatre-vingt-cinq pour cent avaient bénéficié d’une photocoagulation rétinienne pré-opératoire. Les opérations ont consisté en une vitrectomie avec segmentation de membranes fibrovasculaires. Dans 85 % des yeux, la photocoagulation fut complétée par endolaser, même en périphérie moyenne. Le suivi post-opératoire était de 39 ± 26 mois. Dans 97 % des yeux, une amélioration de l’état anatomique de la rétine et une amélioration ou stabilisation de l’acuité visuelle ont été observées.

Conclusion : Ces résultats confirment les bénéfices de la chirurgie vitréorétinienne dans les complications liées à une rétinopathie diabétique vasoproliférante. Surtout, il est à souligner que les complications aboutissant à une sanction chirurgicale sont souvent liées à une photocoagulation pré-opératoire incomplète. Pour être efficace, la photocoagulation doit détruire plus de 35 % et jusqu’à 50 % des photorécepteurs. Un complément per-opératoire permet de limiter la réapparition de la prolifération fibrovasculaire.

Introduction: Panretinal photocoagulation proved to be effective in preventing complications related to vasoproliferative diabetic retinopathy. Surgery is most often a last resort in cases of recurrent or persistent vitreous hemorrhage or retinal detachment. The aim of our study is to point out that eyes requiring surgery for complications related to vasoproliferative diabetic retinopathy are often insufficiently photocoagulated.

Patients and methods: Retrospective analysis of operating protocols and surgical results for a series of 39 eyes of 36 patients with complications of vasoproliferative diabetic retinopathy.

Results: The mean age at the intervention was 57 years. Eighty-five percent of the eyes had a vitreous hemorrhage, 17% a retinal detachment. Eighty-five percent of the eyes had undergone a partial retinal photocoagulation before surgery. All eyes underwent a vitrectomy with segmentation of fibrovascular membranes. In 85% of the eyes studied, endolaser photocoagulation was necessary, sometimes even in the mid-periphery. After 39±26 months of postoperative follow-up, 97% of eyes showed improvement of the anatomical state of the retina and improvement or stabilization of visual acuity.

Conclusion: Our results confirm the benefit of vitreoretinal surgery in complications related to vasoproliferative diabetic retinopathy. Moreover, it should be emphasized that complications requiring surgery often result from incomplete preoperative photocoagulation. To be effective, photocoagulation has to destroy more than 35% and up to 50% of photoreceptors. An intraoperative laser extension can reduce the risk of regrowth of fibrovascular membranes.