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Comparaison de l’échographie à 10 MHz, à 20 MHz et de la tomographie en cohérence optique dans l’évaluation des trous maculaires - 08/03/08

Doi : JFO-09-2005-28-7-0181-5512-101019-200502468 

K. Siahmed [1],

O. Berges [2],

G. Brasseur [1]

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Comparaison de l’échographie à 10 MHz, à 20 MHz et de la tomographie en cohérence optique dans l’évaluation des trous maculaires

But : Nous avons évalué et comparé les données fournies par l’échographie à 10 MHz et 20 MHz, et la tomographie en cohérence optique pour l’étude des trous maculaires.

Matériel et méthodes : Nous avons inclus entre janvier 2002 et avril 2003 60 cas de trou maculaire à différents stades : 2 de stade IB, 5 de stade II, 18 de stade III et 35 de stade IV. Tous les patients ont eu le même protocole d’examen : une échographie à 10 MHz, à 20 MHz (Cinescan Quantel medical Clermont Ferrand France), et un examen par tomographie en cohérence optique (OCT) (Humphrey instruments).

Résultat : Les trous maculaires de stade I n’avaient aucune traduction échographique. Deux trous maculaires de stade II (sur 5) ont pu être détectés et analysés à l’aide de la sonde de 20 MHz. Tous les trous maculaires de stade III (18) étaient analysables en échographie ; l’OCT n’a pas été contributive dans un cas à cause d’une opacité des milieux (hyalopathie astéroïde). Les trous maculaires de stade IV (35 cas) ont pu être analysés dans 22 cas à l’aide de la sonde de 10 MHz ; dans 5 cas, le diagnostic échographique à l’aide de la sonde de 20 MHz était incertain du fait de l’analyse (aspécifique) de la paroi. L’OCT n’a pas pu être contributive dans un cas en raison d’une cataracte obturante.

Discussion : En échographie, la résolution est liée à la fréquence, au prix de la pénétration. Il est possible d’utiliser des sondes de fréquences supérieures à 10 MHz pour l’étude du pôle postérieur, mais via une cellule d’exploration plus réduite que celle habituellement utilisée avec la sonde de 10 MHz et d’une réflectivité plus faible des interfaces rencontrées. L’augmentation du gain est en effet rapidement limitée par le bruit de fond du signal échographique.

Conclusion : L’échographie à 10 MHz est très utile pour l’analyse du corps vitré. L’échographie à 20 MHz devrait être systématique car elle apporte des renseignements très utiles par l’analyse de l’interface vitréo-maculaire. L’OCT reste cependant supérieure pour l’étude morphologique fine en dehors d’un trouble de transparence des milieux. En cas d’anomalie du pôle postérieur, l’échographie doit comprendre systématiquement : un temps exploratoire à 10 MHz très utile pour l’appréciation du corps vitré et un temps exploratoire à 20 MHz permettant une meilleure analyse de l’interface vitréo-maculaire. Cependant, si les milieux sont clairs, l’OCT reste l’examen de référence pour l’étude morphologique fine de la région maculaire.

Macular hole evaluation with 10-MHz and 20-MHz ultrasonography and optical coherence tomography

Purpose: To evaluate and compare the data provided by 10-MHz and 20-MHz ultrasonography and optical coherence tomography (OCT) in macular hole exploration.

Material and methods: Sixty patients with macular hole at different stages were included in the study from January 2002 to April 2003. All patients received three successive examinations: an echographic examination with a 10- and 20-MHz probe (Quantel Medical Cinescan) and an examination with optical coherence tomography (OCT) (Humphrey Zeiss).

Results: In stages I and II, the 10-MHz examination was not a useful tool; in certain cases the 20-MHz examination highlighted stage II macular holes. OCT was better than ultrasonography in all these cases: it clearly defined the outline of the hole and perifovea posterior vitreous detachment (PVD). In stage III, the 10-MHz examination only allowed the visualization of the high reflectivity of the prefoveal operculum; the 20-MHz examination could also measure the thickness of the macular neuroepithelium. OCT very precisely visualized the hole as well as the opercula and the detachment of the posterior hyaloid located in the macular area but still attached to the papilla. In stage IV, the 10-MHz examination confirmed total PVD. High-frequency ultrasound examination and OCT provided somewhat similar information. OCT provided the advantage of measuring the hole.

Discussion: It is possible now to use probes of frequencies higher than 10 MHz for the study of the posterior pole and the vitreomacular junction at the cost of a more reduced exploration area than that usually obtained with a 10-MHz probe and a lower reflectivity of the interfaces encountered. One is indeed very quickly limited by noise if the gain is increased. Usually, the standard gain with 20 MHz is close to 90 dB and beyond 100 dB, the images are uninterpretable because of noise.

Conclusion: The 10-MHz ultrasonography is very useful for an overall assessment of the vitreous body, its mobility, and in searching for PVD. The 20-MHz examination gives very valuable information on the analysis of the vitreomacular junction, approaching the precision level provided by OCT. It demands a very rigorous examination protocol. OCT, however, remains better for the fine morphological study of this zone, unless opaque media studies are necessary to determine the maximum frequency usable to increase the space resolution of the lesions of the posterior pole. In this case, the combined ultrasonographic study using 10 and 20 MHz provides a valid diagnosis and a therapeutic approach to the posterior pole.


Mots clés : Échographie , tomographie en cohérence optique , trou maculaire

Keywords: Sonography , optical coherence tomography , ultrasound , macular hole


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Vol 28 - N° 7

P. 733-736 - septembre 2005 Retour au numéro
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