Le LASIK est une technique de chirurgie réfractive sûre et efficace dont les résultats postopératoires sont habituellement excellents. Les complications concernent essentiellement le segment antérieur de l’œil et font l’objet de nombreux rapports. Les complications du segment postérieur demeurent rares bien qu’un nombre croissant de celles-ci soit rapporté. À ce jour, aucun article ne faisait état d’une atteinte inflammatoire ou infectieuse touchant le segment postérieur. Nous rapportons un cas de réactivation de choriorétinite toxoplasmique survenue cinq jours après un traitement par LASIK. L’évolution fut spontanément favorable en un mois et n’entraîna pas de perte d’acuité visuelle. Si le lien causal ne peut être établi au vu d’une seule observation, ce cas clinique souligne l’importance d’un examen minutieux du fond d’œil dilaté dans le bilan préopératoire du LASIK et nous incite à la prudence et à une surveillance rétinienne accrue en cas d’antécédent de choriorétinite toxoplasmique.

Laser in situ keratomileusis (LASIK) is a safe and efficient refractive surgical procedure that provides excellent results in most cases. Several complications have been reported, most of them related to the posterior segment of the eye. Although they are quite rare, a growing number of vitreoretinal pathologic conditions after LASIK have been reported. To date no article has reported an inflammatory or infectious disease of the posterior segment after a LASIK procedure. We report a case of reactivation of toxoplasmic chorioretinitis that occurred 5 days after a LASIK procedure. Clinical outcome was spontaneously favorable after 1 month, with no loss of vision. Although a causal effect between LASIK and toxoplasmic chorioretinitis reactivation cannot be proven with a single case report, we stress the importance of dilated fundus examination in LASIK preoperative assessment: our case suggests that in the presence of preoperative toxoplasmic chorioretinitis scars, increased retinal monitoring is required.