Existe-t-il un lien entre les violences conjugales et les interruptions volontaires de grossesses répétées ? - 18/08/17





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Résumé |
Objectifs |
Les facteurs de risque d’interruption volontaire de grossesse (IVG) à répétition restent encore à explorer. Les femmes souffrant de violence conjugale pourraient en être un. L’objectif de notre étude est d’évaluer dans notre échantillon un lien entre violences conjugales et IVG répétées définies par plus de 2 IVG pour une même femme.
Méthodes |
Une étude transversale par questionnaire a été conduite en Alsace. Toutes les femmes majeures se présentant pour une demande d’IVG dans ces centres entre le 31 novembre 2013 et le 1er décembre 2014 ont été incluses. Un questionnaire anonyme leur était remis le jour de la réalisation de l’IVG. Celui-ci comportait des questions sur l’existence actuelle de violences conjugales, qu’elles que soient leur nature. L’existence passée de violences conjugales et de violences dans l’enfance étaient également recherchées.
Résultats |
Quatre cent quatre-vingt femmes ont répondu au questionnaire : 322 se présentaient pour leur première IVG tandis que 158 étaient prises en charge au moins pour la deuxième fois pour une IVG. La proportion de violences actuelles ou passées s’élevait à 53 % dans le groupe « IVG répétées » contre 33 % dans le groupe « première IVG » (OR 2,1, IC 95 % [1,4–3,1], p<0,01). Des différences statistiquement significatives étaient retrouvées entre les deux groupes pour tous les types de violences conjugales.
Conclusion |
Dans notre étude, subir ou avoir subi des violences conjugales avec un partenaire semble être un facteur de risque d’IVG répétées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
Risk factors of repeated induced abortion remain unclear. One of them could be domestic violence. The aim of this study was to explore the association between repeated induced abortion and domestic violence, including violence during childhood.
Materials and methods |
A cross-sectional questionnaire study was conducted in three hospitals in Alsace. All women between 18 and 50 years old were asked to complete an anonymous questionnaire during their hospitalization for induced abortion between 31th of November 2013 and 1st of December 2014. The questionnaire included questions about the current or past existence of domestic violence. They have also been questioned about the past existence of domestic violence between their parents and the fact that they had themselves been victims of violence and abuse during childhood.
Results |
Four hundred and eighty women answered to the questionnaire: 322 came for their first abortion while 158 were hospitalized for at least the second time for an induced abortion. The proportion of current or past violence was 53% in the “repeated induced abortions” group compared with 33% in the “first induced abortion” group (OR 2.1, CI 95% [1.4–3.1], P<0.01). Statistically significant differences were found between the two groups for all types of domestic violence.
Conclusion |
In our sample of women, we found that experiencing domestic violence with current partner appeared to be a risk factor of repeated induced abortions.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Interruption volontaire de grossesse, Violences conjugales, Étude transversale, Questionnaire
Keywords : Induced abortion, Domestic violence, Cross-sectional study, Questionnaire
Plan
Vol 45 - N° 7-8
P. 416-420 - juillet 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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