Étude des caractéristiques sociodémographiques et géographiques associées à l’évolution de la part de produits végétaux dans l’alimentation sur 4 ans dans la cohorte NutriNet?Santé - 06/09/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Face au défi de l’évolution démographique et à la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire mondiale, un meilleur équilibre entre la part de produits végétaux et animaux dans l’alimentation des individus est essentiel pour atteindre une alimentation durable. Les caractéristiques individuelles associées à la part de produits végétaux dans l’alimentation ont été rarement investiguées. L’objectif de cette étude longitudinale était d’étudié le lien entre certaines caractéristiques sociodémographiques et géographiques et la part de produits végétaux dans l’alimentation à partir de l’étude NutriNet-Santé.
Matériel et méthodes |
La part de produits végétaux a été évaluée, chez 15 615 sujets suivis durant au moins 4 ans, par deux indicateurs calculés à partir d’enregistrements de 24heures :
– pourcentage d’apport énergétique issu des protéines végétales dans l’alimentation ;
– score d’adhérence au régime provégétarien (score de 12 à 60), mis au point par Martínez-González et al. en 2014.
Les relations entre l’évolution au cours du temps des indicateurs et certaines caractéristiques individuelles à l’inclusion (âge, sexe, niveau d’études, composition du foyer, taille de l’unité urbaine de résidence et IMC) ont été estimées par modèle linéaire mixte, ajustées sur la composition du foyer au dernier suivi.
Résultats |
Les résultats obtenus étaient similaires pour les deux indicateurs en ce qui concerne l’âge, le niveau d’études et l’IMC. À l’inclusion, plus l’âge était élevé, plus le pourcentage d’apport énergétique issu des protéines végétales et le score provégétarien augmentaient (respectivement β65+=0,78, IC 95 %=[0,70 ; 0,87]), β65+=3,24, IC 95 %=[2,92 ; 3,56]). Un niveau d’études supérieur ou égal au baccalauréat était positivement associé au pourcentage d’apport énergétique issu des protéines végétales (β>bac+3=0,24, IC 95 %=[0,12 ; 0,35]) et au score provégétarien (β>bac+3=1,12, IC 95 %=[0,67 ; 1,56]). Enfin, plus l’IMC était élevé, plus les indicateurs diminuaient (respectivement βobèse=−0,52, IC 95 %=[−0,59 ;−0,44], βobèse=−2,36, IC 95 %=[−2,64 ;−2,09]). Alors que le sexe n’était pas significativement associé au score provégétarien, le fait d’être un homme était significativement associé au pourcentage d’apport énergétique issu des protéines végétales (β=0,08, IC 95 %=[0,03 ; 0,12]). En revanche, il n’y avait pas d’association significative entre les caractéristiques individuelles et une évolution au cours du temps des indicateurs excepté pour l’âge. Plus l’individu était âgé à l’inclusion, plus les indicateurs diminuaient au cours du temps. Enfin, la composition du foyer et la taille de l’unité urbaine de résidence n’était pas significativement associée aux indicateurs ni à l’inclusion ni au cours du temps.
Conclusion |
Notre étude a mis en évidence des profils sociodémographiques associés à la part de produits végétaux dans l’alimentation. Cependant, son évolution était différentielle seulement en fonction de l’âge. Ainsi, des leviers pour promouvoir les produits végétaux par rapport aux produits animaux en vue d’un rééquilibrage n’ont pu être identifiés. Des informations complémentaires sur les motivations des individus à consommer plus de produits végétaux sont aujourd’hui nécessaires.
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Vol 31 - N° 3
P. 248-249 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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