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Association entre l’attirance pour le gras, le sucré et le salé et les fluctuations pondérales sur 4 ans - 06/09/17

Doi : 10.1016/j.nupar.2017.06.081 
A. Lampuré 1, , K. Castetbon 2, A. Deglaire 3, P. Schlich 4, S. Péneau 1, S. Hercberg 1, C. Méjean 1
1 Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Éren), UMR U1153 Inserm/U1125 Inra/Cnam/université Paris 13, centre de recherche en épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, Bobigny, France 
2 Centre de recherche en épidémiologie, biostatistiques et recherche clinique, université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique 
3 Inra, UMR 1253, science et technologie du lait et de l’œuf, Rennes 
4 Centre des sciences du goût et de l’alimentation, UMR 6265 CNRS, UMR 1324 Inra, Dijon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

Des études ont mis en évidence le lien entre l’attirance sensorielle pour le gras, le salé et le sucré et le statut pondéral, souvent évalué par une variation positive ou négative du poids. Les fluctuations pondérales sont également un indicateur pertinent bien que peu étudiées, puisque la multiplication de cycles de perte de poids puis de reprise, communément appelée « yoyo pondéral » ou « fluctuation pondérale » pourrait avoir d’importantes répercussions sur la santé, tant au niveau physiologique qu’au niveau psychologique. L’objectif de cette étude était d’estimer l’association entre l’attirance pour le gras, le sucré et le salé et l’amplitude des fluctuations pondérales.

Matériel et méthodes

L’étude a été réalisée sur 7560 adultes participant à la cohorte NutriNet-Santé. Les données d’attirance sensorielle ont été récoltées à l’inclusion via un questionnaire validé, permettant le calcul des scores d’attirance pour le gras, le salé et le sucré, qui ont ensuite été divisés en quartiles afin de définir des niveaux d’attirance. Les données anthropométriques déclaratives ont été recueillies annuellement pendant 4 ans, ainsi cinq données de poids ont été collecté. L’écart maximum qui est l’écart entre le poids extrême du cycle et le poids prédit au même âge est un indicateur de fluctuation pondérale, ensuite catégorisé en quatre classes : aucune fluctuation (perte, prise ou stabilité du poids) puis les trois tertiles de fluctuation. Dans les analyses, la catégorie de référence était un faible fluctuation pondérale, soit le premier tertiles de la distribution.

Résultats

Des modèles de régressions logistique multinomiale stratifiés sur le sexe et ajustés sur l’âge, l’apport énergétique, le revenu, la consommation d’alcool, le suivi d’un régime pour perdre du poids et l’activité physique ont été utilisés afin d’estimer la relation entre l’attirance sensorielle et les fluctuations pondérales. En considérant le premier tertiles de fluctuation pondérale comme référence, chez les femmes, l’attirance pour le gras était associée à une probabilité de fluctuation pondérale importante plus élevée (RCFP4 contre FP2=1,29 [IC 95 % 1,03 ;1,62], RC=1,41 [1,11 ;1,79] et RC=1,76 [1,37 ;2,27] respectivement pour les trois quartiles d’attirance comparés au Q1). Ces associations étaient non significatives chez les hommes. Concernant l’attirance pour le sucré et le salé, aucune association significative n’a été mise en évidence, mais quelques tendances inverses ont été observées.

Conclusion

Après ajustement sur de nombreux facteurs de confusion, une attirance plus élevée pour le gras est un facteur de risque de fluctuations pondérales élevées chez les femmes. Ces résultats concordent avec la littérature sur l’influence de l’attirance pour le gras sur les variations pondérales. Ainsi, ce déterminant majeur du comportement alimentaire paraît nécessaire à prendre en compte dans la prise en charge des femmes à risque nutritionnel.

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Vol 31 - N° 3

P. 252 - septembre 2017 Retour au numéro
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