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Acquisition of likes and dislikes: No evidence for an influence of current dysphoric symptoms on evaluative conditioning effects in a sub-clinical sample - 06/09/17

Doi : 10.1016/j.jtcc.2017.02.001 
Thierry Kosinski , Alhadi Chafi, Stéphane Rusinek
 Département de psychologie, laboratoire PSITEC, équipe de recherche (D)REC, université Lille–Nord de France, domaine universitaire du « Pont de Bois », rue du Barreau, BP 60149, 59653 Villeneuve-d’Ascq cedex, France 

Corresponding author.

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Summary

Evaluative Conditioning (EC) refers to changes in the liking of a Conditioned Stimulus (CS), which are due to the fact that the stimulus has been paired with an emotional stimulus (Unconditioned Stimulus [US]). Some authors suggested that current affective states of a person could be thought of as an emotional stimulus (US) that can change the liking of environmental stimuli (CSs) encountered by the person. In the present study, we investigated the influence of current dysphoric symptoms on acquisition of likes and dislikes in a sub-clinical sample. 183 participants were engaged in an EC procedure in which CS valence was assessed after a conditioning procedure. Finally, the influence of current dysphoric symptoms on evaluative learning was investigated. We observed an Evaluative Conditioning effect, however, no effect of dysphoria levels on EC effect was observed. Implications are discussed.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Introduction

L’évaluation émotionnelle que nous faisons des éléments de notre environnement joue un rôle important dans l’orientation de nos comportements quotidiens. Alors que certaines préférences semblent être présentes dès la naissance, la grande majorité d’entre-elles sont acquises au cours de notre vie (Rozin et Millman, 1987). De nombreuses recherches expérimentales s’intéressent aux mécanismes responsables de ces changements dans l’évaluation émotionnelle. La question de ces mécanismes est importante en psychologie dite générale, mais elle l’est aussi en psychopathologie (Hermans, 1998). En effet, les observations cliniques suggèrent que de nombreux troubles émotionnels impliquent justement l’acquisition de valeurs émotionnelles négatives. Il est donc important de comprendre comment un stimulus peut acquérir une valence émotionnelle (ou en changer). Il semble que l’une des réponses à cette question se trouve dans l’effet de conditionnement évaluatif (CÉ, en anglais, Evaluative Conditioning). L’effet de conditionnement évaluatif correspond au changement de valence émotionnelle d’un stimulus initialement neutre (stimulus conditionnel [SC]), suite à son association avec un stimulus affectif (stimulus inconditionnel [SI]) (De Houwer, 2007). Dans le contexte de la psychopathologie, il est possible que cet apprentissage soit influencé par la symptomatologie des patients. En effet, certains auteurs envisagent que l’humeur négative présentée par les patients dans certains troubles puissent influencer les apprentissages affectifs (Walther et al., 2005). Par exemple dans la dépression, l’humeur négative ressentie par le patient pourrait agir comme un stimulus affectif (SI) et rendre déplaisants les stimuli (SC) rencontrés dans cet état d’humeur. Cependant, cette hypothèse n’a jusqu’alors pas été testée. Dans cette étude, nous souhaitons donc explorer l’influence de l’état d’humeur des participants sur l’effet de conditionnement évaluatif.

Méthode

Cent quatre-vingt-trois participants tout-venant ont pris part à cette recherche. Les participants réalisaient une tâche de conditionnement au cours de laquelle 30 stimuli initialement neutres (SC) étaient associés à des stimuli affectifs (SI). Ainsi, 10 stimuli initialement neutres étaient associés à des stimuli négatifs, 10 étaient associés à des stimuli positifs et 10 étaient associés à des stimuli neutres. Suite à cela, tous les stimuli (SC) étaient évalués sur une échelle de valence émotionnelle. Enfin, les participants remplissaient l’inventaire de dépression de Beck (BDI). L’influence du niveau de dysphorie sur les apprentissages émotionnels était ensuite explorée.

Résultats

Pour les analyses, les participants étaient répartis en trois groupes en fonction de leur score à la BDI (score faible, léger, modéré à sévère). Les effets du type de stimulus (SC associés à des stimuli positifs, négatifs ou neutres) étaient ensuite étudiés. À la fin de l’expérience, nous avons observé une préférence pour les SC associés à des éléments positifs, par rapport aux SC associés à des éléments neutres ; ainsi qu’une préférence pour les SC associés à des éléments neutres par rapport aux SC associés à des éléments négatifs. En d’autres termes, nous avons observé un effet de conditionnement évaluatif. Cependant, le niveau de dysphorie actuel n’a pas influencé l’effet de conditionnement évaluatif.

Discussion

Ces données suggèrent que l’effet de conditionnement évaluatif (apprentissage affectif) puisse être conservé indépendamment du niveau de dysphorie des participants, et ce, au moins chez les participants n’ayant pas un niveau de dysphorie très élevé. Dans la mesure où l’effet de conditionnement évaluatif s’est montré être un outil efficace pour influencer certaines dimensions importantes en psychopathologie comme l’estime de soi (Dijksterhuis, 2004), la satisfaction corporelle (Martijn et al., 2010) ou encore l’évaluation de stimuli phobogènes (Eifert et al., 1988), il paraît donc envisageable d’élaborer des interventions thérapeutiques basées sur le conditionnement évaluatif même chez des participants présentant une humeur dépressive. Cependant, ce résultat est observé sur une population sub-clinique. De futures études exploreront l’effet de conditionnement évaluatif dans une population clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Evaluative conditioning, Dysphoria, Mood

Mots clés : Conditionnement évaluatif, Dysphorie, Humeur


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Vol 27 - N° 2

P. 70-74 - juin 2017 Retour au numéro
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