La fin de vie des dialysés ou la difficile rupture de la fusion homme–machine. Enjeux législatifs et éthiques du processus décisionnel - 08/09/17
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Résumé |
Objectifs |
Les patients dialysés, de plus en plus âgés, ont à affronter de multiples complications en fin de vie. La fréquence de l’arrêt de la dialyse, technique de suppléance vitale, dans ces circonstances, est variable d’un pays à l’autre. Le but de cette étude est d’évaluer en France, sur une période de 15 ans, l’impact des lois sur les pratiques concernant la fin de vie en dialyse et d’identifier les étapes du processus de décision.
Patients et méthodes |
Au total, 1753 patients dialysés ont été inclus entre janvier 1994 et décembre 2009. La variation de la fréquence de l’arrêt de traitement au cours du temps a été rétrospectivement évaluée. L’entretien de dix néphrologues a permis d’identifier l’impact de la loi de 2005 sur six thèmes représentatifs du processus de décision.
Résultats |
Nous n’avons pas pu démontrer l’influence des différentes lois successives sur la fréquence de l’arrêt de la dialyse. Cependant, nous notons une tendance à une meilleure information du patient et à la prise en compte de sa volonté depuis 2005. L’analyse des entretiens confirme l’intense désarroi des praticiens, confrontés au dilemme de la nécessaire rupture de la fusion patient-machine.
Conclusion |
Depuis plus de seize ans, le législateur tend à infléchir les pratiques médicales en fin de vie vers un accroissement de l’autonomie du patient, le refus de l’obstination déraisonnable et vers le développement des soins palliatifs. Les différentes lois sur la fin de vie et en particulier la nouvelle loi du 2 février 2016 nous obligent à réinterroger l’usage de nos techniques médicales et à en penser, en équipe transdisciplinaire avec les patients et leur entourage, les fondements éthiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Design of the study |
Dialyzed patients are aging and have to deal with several physical disabilities. At the period of end of life, frequency of withdrawal from dialysis is highly variable from one country to another. We conducted a retrospective longitudinal fifteen years review of health care records of 1753 patients, to analyze the variability of the frequency of dialysis withdrawal in a French area. In addition, using qualitative content analysis of the interviews of 10 nephrologists, we studied the process of medical decisions concerning end of life and the potential influence of law.
Results |
The law appears, in our study, to have little influence on the prevalence of dialysis withdrawal. Nevertheless, comparing the period before and after 2005, we observe a trend towards better patient information and recognition of his will. Caregivers, patients and their family have to deal with the difficult breakup between the patient and his dialysis machine.
Conclusions |
For more than sixteen years, the legislator has tended to influence end-of-life medical practices towards an increase in patient autonomy, a refusal of unreasonable obstinacy and development of palliative care. The law of February 2, 2016 obliges us to reexamine the practices of our medical techniques, and to consider their ethical foundations, in a transdisciplinary point of view, with the patients and their entourage.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dialyse, Fin de vie, Législation, Éthique, Soins palliatifs
Keywords : Dialysis, End of life, Legislation, Ethics, Palliative care
Plan
Vol 14 - N° 2
P. 94-101 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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