Épidémiologie de l’insuffisance rénale aiguë prise en charge en dialyse en France Métropolitaine et son évolution entre 2009 et 2014 - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
En France, il n’existe aucune donnée exhaustive concernant l’épidémiologie de l’insuffisance rénale aiguë prise en charge en dialyse (IRA-D). L’objectif principal de l’étude est d’étudier l’évolution de l’incidence de l’IRA-D en France Métropolitaine entre 2009 et 2014.
Patients et méthodes |
Étude de données administratives à partir du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). La population étudiée concerne les adultes de plus de 18 ans ayant un diagnostic d’IRA-D codé d’après la CIM-10 et la CCAM, durant leur hospitalisation, en France métropolitaine de 2009 à 2014. Les taux d’incidence bruts et standardisés sur le sexe et l’âge de l’IRA-D ont été calculés avec leur intervalle de confiance à 95 % (IC95 %) pour décrire l’évolution et la comparer statistiquement. Les caractéristiques des patients, le diagnostic principal d’hospitalisation, le type de prise en charge par épuration extrarénale (EER) et le pronostic sont également rapportés.
Résultats |
Le nombre de séjours pour IRA-D étudié sur la période est de 101 479 séjours pour 99 988 patients avec un âge médian de 68 ans [58–77]. L’IRA-D est plus fréquente chez les hommes (65 %). L’incidence brute de l’IRA-D évolue de 332 par millions d’habitants (pmh) en 2009 à 382 pmh en 2014. L’incidence standardisée de l’IRA-D est significativement croissante entre 2009 et 2013 évoluant de 341 pmh (IC95 % [337–346]) à 385 pmh [380–389]. Les comorbidités rapportées sont cardiovasculaires chez 74 % des patients, un diabète pour 25 %, une néoplasie pour 21 % et une maladie rénale chronique pour 18 %. Les diagnostics principaux les plus souvent déclarés sont les affections cardiovasculaires pour 14,6 % des séjours, l’IRA pour 14 %, les infections pour 13,7 %, un état de choc pour 13,1 % et une cause chirurgicale pour 10,5 %. La prise en charge par EER continue était 1,95 fois plus fréquente que celle par EER discontinue en 2009. L’incidence standardisée de l’IRA-D par EER continue est significativement croissante et passe de 221 pmh [219–222] en 2009 à 268 pmh [266–269] en 2013. La mortalité intra-hospitalière est stable de l’ordre de 55 %.
Discussion |
Ces données sont exhaustives pour la France Métropolitaine mais présentent les limites liées aux systèmes de recueil du PMSI.
Conclusion |
Nous rapportons une augmentation significative de l’incidence de l’IRA-D chez les adultes en France entre 2009 et 2014. Les facteurs associés à cette augmentation sont à l’étude.
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Vol 13 - N° 5
P. 266 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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