Prédiction de la récidive de la néphropathie à IgA sur le transplant rénal par les biomarqueurs sériques d’auto-immunité - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La récidive de la néphropathie à IgA (NIGA) après transplantation rénale est fréquente et peut entraîner la perte de greffons. La prédiction de cette récidive pourrait être possible par l’analyse de biomarqueurs sériques d’auto-immunité. Le but de cette étude était de déterminer la capacité du dosage quantitatif des IgA1 Galactose-déficiente (IgA1-Gd, auto-antigène) et des anticorps anti-IgA1-Gd (auto-anticorps, IgG et IgA) à prédire la récidive de le NIgA après transplantation rénale.
Patients et méthodes |
Tous les patients présentant une NIgA comme maladie rénale initiale transplantés pour la première fois, traités par anti-calcineurine avec un suivi minimal de 10 ans ont été retenus pour l’analyse (70 hommes, 92 donneurs décédés, âge moyen 48,1 ans). Les critères de jugement étaient : le décès, la perte de greffon et la récidive clinico-histologique (cliniquement évidente et confirmée histologiquement). Un échantillon de sérum du jour de la greffe était analysé par la mesure quantitative d’IgA1-Gd et d’anti-IgA1-Gd (isotype IgG et IgA). Trente sera de sujets contrôles étaient également analysés.
Résultats |
Quatre-vingt-seize patients ont été retenus pour analyse. Parmi eux, au cours du suivi 13 sont décédés, 34 ont perdu leur greffon (17 par récidive) et 34 patients ont présenté une récidive clinico-histologique après un intervalle moyen de 5,85 ans. La concentration d’IgA1-Gd sérique était élevée au moment de la transplantation et du diagnostic initial, mais n’était pas associée à la récidive. La valeur normalisée de l’IgG anti-IgA1-Gd était élevée au moment de la transplantation et au moment du diagnostic et prédisait significativement la récidive clinico-histologique (hazard ratio 2,68 [1,26–5,71], p=0,01 ; aire sous la courbe ROC à 0,622 [0,505–0,739], p=0,05). Après ajustement multivarié, les performances prédictives restaient significatives. Le taux d’anti-IgA1-Gd d’isotypes IgA ne prédisait pas la récidive clinico-histologique mais était associé à la perte de greffon par récidive.
Discussion |
Les anticorps anti-Gd-IgA1 étaient associés à la récidive de la NIGA après transplantation rénale. Les auto-antigènes (Gd-IgA1) n’avaient pas dans cette étude un pouvoir prédictif significatif.
Conclusion |
L’IgG anti-IgA1-Gd prédit la récidive clinico-histologique de la NIGA sur le transplant.
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Vol 13 - N° 5
P. 279 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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