Efficacité et tolérance de l’association rituximab-bendamustine avec épargne cortisonique au cours des complications rénales des hémopathies lymphoïdes B indolentes - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Le traitement des néphropathies associées aux lymphomes indolents (iLNH) est mal codifié. Dans cette étude, nous avons évalué l’efficacité et la tolérance d’un traitement par rituximab-bendamustine (R-Benda), dont le taux succès hors atteinte rénale est de 70 %, avec peu (≤1 mois) ou pas de cortisone.
Patients et méthodes |
Étude prospective monocentrique évaluant la réponse hématologique et rénale après un traitement par R-Benda de néphropathies glomérulaires, interstitielles ou mixtes secondaires à un iLNH.
Résultats |
Vingt patients (F/H 6/14 ; âge 69±9 ans) ont été inclus (11/2014–12/2016). Treize patients avaient une atteinte glomérulaire pure (cryoglobulinémie n=5 ; amylose AL ou AL/AH n=4 ; LGM n=2 ; GEM n=1 ; GNMP n=1). La protéinurie moyenne était de 4,7±4g/g, 9 patients avaient un syndrome néphrotique, 10 une hématurie, et 11 une HTA récente ou déséquilibrée. Par ailleurs, 6 patients avaient une infiltration lymphomateuse interstitielle exclusive, et 1 une présentation interstitielle non biopsiée. Le DFGe était de 37±19,3mL/min/1,73m2 à l’admission. L’hémopathie sous-jacente était une LLC (n=7), un lymphome lymphoplasmocytaire (n=7), une lymphocytose B monoclonale (n=5) ou un lymphome du manteau (n=1). Quatre patients avaient reçu au moins une ligne de chimiothérapie avant le R-benda. Sept patients ont reçu une corticothérapie orale continue pendant 1 mois. Après un suivi de 16±6 mois, le taux de réponse hématologique était de 85 % (RC 60 %). Le taux de réponse rénale était de 75 % (RC [DFGe>60mL/min et protéinurie<0,5g/g] : 55 %). Trois patients sont décédés (2 avec une amylose cardiaque réfractaire). Après un suivi moyen de 16 mois, 1 patient a présenté une rechute hématologique suivie d’une rechute rénale (M12), et 5 patients ont présenté une infection bactérienne non grave.
Discussion |
Alors que 4/20 patients avaient déjà reçu au moins une ligne de chimiothérapie pour leur iLNH, et que l’atteinte rénale était sévère au diagnostic, le pronostic hématologique et rénale après R-Benda était favorable malgré la minimisation de la corticothérapie.
Conclusion |
Le traitement par R-Benda d’une complication rénale d’un iLNH est associé à une bonne réponse hématologique et rénale, et permet une épargne cortisonique.
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Vol 13 - N° 5
P. 279-280 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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