Étude en chambre calorimétrique du métabolisme énergétique des patients insuffisants rénaux traités par dialyse péritonéale automatisée - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Les patients traités par dialyse péritonéale sont exposés à un double risque nutritionnel. La dépense énergétique totale (DET) des patients traités par DP pourrait être augmentée par rapport à la population générale et favoriser la survenue d’un état de dénutrition protéinoénergétique. L’absorption de glucose du dialysat par voie transpéritonéale pourrait contribuer à la survenue d’une balance énergétique positive et d’un syndrome métabolique. L’objectif principal de cette étude est de comparer la DET et ses composantes (repos, sommeil, repas, activité physique) chez des patients traités par dialyse péritonéale automatisée (DPA) par rapport à celles de volontaires sains.
Patients et méthodes |
Pour cette étude, 7 patients (sur 12 prévus), traités par DP automatisée depuis plus de 3 mois, de sexe masculin ont été inclus et comparés à 9 volontaires sains. Les investigations comprenaient une consultation médicale, des examens biologiques dont une épreuve d’hyperglycémie orale provoquée, une mesure de la DET et du quotient respiratoire (QR) en chambre calorimétrique.
Résultats |
La DET mesurée en chambre calorimétrique était de 2315,6±352kcal/j contre 2174±335kcal/j dans le groupe témoin (p=0,40) La DET ajustée à la masse maigre dans le groupe DPA était de 37,93±5,41kcal/kg/j versus 34,9±3,1 dans le groupe témoin, (p=0,18). La DE de base durant la période de sommeil était à 1,07kcal/kg/h dans le groupe DPA contre 0,91kcal/kg/h dans le groupe témoin (p=0,07). Le QR moyen de sommeil était à 0,99 dans le groupe DPA contre 0,93 dans le groupe témoin (p=0,12). D’après l’index HOMA-R, 57 % des patients DPA étaient insulinorésistants et l’absorption moyenne du glucose par voie transpéritonéale représentait 558±153kcal.
Discussion |
Ces résultats préliminaires indiquent que la DET mesurée par chambre calorimétrique de patients en DPA n’est pas différente de celle de patients volontaires sains. En condition de vie courante, une balance énergétique positive chez les patients en DPA est retrouvée et peut être expliquée par une moindre activité physique et l’apport calorique lié à l’absorption du glucose.
Conclusion |
Ces données sont un argument pour encourager l’activité physique régulière des patients en DPA et minimiser l’exposition au glucose du dialysat.
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Vol 13 - N° 5
P. 297-298 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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