Pratiques de soins liés au cathéter de dialyse péritonéale en France : données du registre de dialyse péritonéale en langue française - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
La péritonite est une des premières causes d’échec de la technique en dialyse péritonéale (DP). Il existe des recommandations pour la prévention des infections en DP, mais on observe de larges disparités du taux de péritonite entre les différents pays du monde et bien souvent entre les centres d’un même pays, notamment en France.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective multicentrique, menée à partir des données du registre de dialyse péritonéale en langue française (RDPLF). Les pratiques des centres étaient décrites et cartographiées, en respectant l’anonymat des centres. Une analyse hiérarchique était réalisée afin de déterminer des clusters de pratiques. Une cartographie de ces différents clusters était proposée.
Résultats |
Nous avons analysé les données liées à 2770 cathéters posés dans 64 services en France métropolitaine, entre le 1er février 2012 et le 31 décembre 2016. Trente-quatre cathéters étaient répertoriés en médiane dans chaque centre (de 5 à 133). Vingt-huit (43,8 %) centres utilisaient en routine une antibioprophylaxie systémique à la pose du cathéter de DP, et 8 (12,5 %) appliquaient par la suite une antibioprophylaxie locale à l’émergence, alors que ces pratiques sont préconisées par les recommandations internationales. La présence d’infirmières dédiées ou de néphrologues experts en DP au sein d’un centre n’était pas associée à une meilleure adhérence aux recommandations. Les pratiques étaient hétérogènes entre les centres. Nous avons identifié 4 clusters de centres selon leurs pratiques de soins liés aux cathéters. La proximité géographique entre les centres n’était pas associée à une homogénéité des pratiques.
Discussion |
La propagation des bonnes pratiques de soins liées aux cathéters de DP semble nécessaire en France. L’identification de centres leaders d’opinion pourrait être un levier efficace, en ciblant les actions sur ces centres dans un premier temps. Il semblerait que les hôpitaux universitaires ne jouent pas encore ce rôle de centres d’influence pour la pratique de la DP en France. Les raisons du manque d’adhérence aux recommandations restent à explorer.
Conclusion |
Les pratiques de soins en DP sont hétérogènes en France, même lorsqu’elles font l’objet de recommandations internationales. Des études sont encore nécessaires pour rechercher l’effet des pratiques centres sur le devenir des patients en DP.
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Vol 13 - N° 5
P. 301 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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