Impact du contenu en AGE sur l’hyperfiltration glomérulaire induite par les protéines - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Les régimes pauvres en protéines permettent de ralentir la progression de l’insuffisance rénale chronique (IRC) en raison de l’hyperfiltration glomérulaire induite par chaque charge protéique. Cependant, les études ayant démontré les effets hémodynamiques rénaux d’une charge protéique ont été construites sur des charges en advanced glycation end products (AGEs), correspondant à des protéines modifiées (viande cuite, perfusion d’acides aminés). Alors que le mécanisme exact de l’hyperfiltration glomérulaire induite par les protéines reste débattu, le but de notre étude était de démontrer l’impact du contenu en AGE sur l’hyperfiltration glomérulaire induite par les protéines.
Patients et méthodes |
Dix sujets sains ont reçu deux charges orales riches en protéines (1g/kg) au cours de 2 journées différentes, l’une pauvre en AGE (3000 kU AGE) et l’autre riche en AGE (30 000 kU AGE), après une randomisation pour déterminer l’ordre de passage. Chaque intervention était encadrée par 2 sessions de TEP-IRM (pré et postprandiales [120minutes après le repas]) pour évaluer la perfusion rénale par TEP à l’eau marquée [15O], le métabolisme oxydatif rénal par TEP à l’acétate marqué [11C] et le contenu en oxygène par BOLD-IRM.
Résultats |
La perfusion rénale a augmenté de manière significative après le repas riche en AGE (3,16±0,55 vs. 3,80±0,42mL/min/g [p=0,0002]) alors qu’il n’a pas été observé de modification significative après le repas pauvre en AGE (3,35±0,65 vs. 3,38±0,53mL/min/g, p=0,88). Le métabolisme oxydatif a augmenté significativement après la charge riche en AGE (0,3±0,04 vs. 0,36±0,08 min−1, p=0,005) par rapport à la charge pauvre en AGE (0,30±0,02 vs. 0,31±0,06 min−1, p=0,76). Nous n’avons pas observé de différence du contenu en oxygène entre les 2 charges pratiquées (données insuffisantes).
Discussion |
Nos résultats sont en faveur d’un impact direct du contenu en AGE sur la perfusion et le métabolisme oxydatif rénal. Ces résultats démontrent qu’au-delà de la quantité de protéines, la qualité des protéines de notre alimentation est déterminante dans l’effet exercé par ces protéines sur la perfusion et le métabolisme oxydatif rénal.
Conclusion |
Cette étude suggère que la prévention de la progression de l’IRC doive donc se focaliser sur une réduction de l’apport alimentaire en AGE au-delà d’une réduction de l’apport protéique global.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 13 - N° 5
P. 301-302 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?