Augmentation du risque d’anévrysme de la racine de l’aorte au cours de la polykystose rénale autosomique dominante - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’existence de kystes rénaux simples a été associée à une augmentation du risque d’anévrysme de l’aorte. Il existe une augmentation de la prévalence des anévrysmes intracrâniens au cours de la polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD), mais il n’y a pas d’information concernant une dilatation de la racine de l’aorte. Le but de l’étude a été de comparer le diamètre du sinus de Valsalva (SoV) de patients PKRAD et de contrôles appariés.
Patients et méthodes |
Tous les patients atteints de PKRAD ayant une échocardiographie ont été inclus et appariés 1:1 pour le sexe, l’âge, la pression artérielle et un traitement bêtabloquant avec des individus non PKRAD. Le SoV a été mesuré conformément aux recommandations par 2 échographistes ignorant le statut des patients. Les résultats ont été analysés par test t-pairé pour les variables quantitatives et par test de Mc Nemar pour les variables qualitatives.
Résultats |
De 2008 à 2016, 60 patients PKRAD (54 % hommes ; âge moyen : 56±12 ans) ont été inclus et appariés avec 60 contrôles ; 35 % recevaient un traitement bêtabloquant. La surface corporelle moyenne était 1,8±0,2 m2 et les pressions artérielles systoliques et diastoliques étaient 136±24 et 79±16mmHg (p>0,10 avec les contrôles appariés pour tous les paramètres).
Discussion |
Les valeurs moyennes du diamètre du sinus de Valsalva étaient plus élevées chez les patients PKRAD par rapport aux contrôles (36,3±4,1 versus 34,1±3,7mm, p<0,0001). Les scores Campens Z (normalisés pour le sexe, l’âge et la surface corporelle) étaient plus élevés chez les patients PKRAD (1,2±1,2 versus 0,4±1,0, p<0,0001). De manière notable, les anévrysmes de l’aorte définis par un Z-score>2 déviations standard étaient présents chez 15 patients PKRAD (25 %) vs. 4 contrôles (7 %), p<0,01.
Conclusion |
Il existe une augmentation de la prévalence des anévrysmes de l’aorte chez les patients PKRAD par rapport aux contrôles appariés pour les principaux facteurs associés à la dilatation de l’aorte. Actuellement, la réalisation d’une échocardiographie n’est pas recommandée de manière systématique chez les patients PKRAD, mais nos résultats indiquent l’intérêt d’un screening et d’une surveillance échographique des anévrysmes de l’aorte chez ces patients.
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Vol 13 - N° 5
P. 303-304 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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